Frédéric Guillemot réussit le coup du kilomètre

Crédit photo Maëlys Relet

Crédit photo Maëlys Relet

Frédéric Guillemot s'est imposé, ce jeudi, à La Mothe-Achard sur la quatrième manche du Circuit des Plages Vendéennes (Elite Nationale). Le pensionnaire de la formation des Côtes d'Armor-Marie Morin a coupé la ligne d'arrivée en solitaire après avoir anticipé une arrivée massive dans les 1500 derniers mètres (voir classement). Le coureur de 24 ans revient sur ce coup du kilomètre auprès de DirectVelo.

DirectVelo : Comment as-tu construit cette victoire à La Mothe-Achard ?
Frédéric Guillemot : On se dirigeait clairement vers une arrivée massive après une journée où ça a roulé très vite, et sans véritablement d'échappée majeure. Il était écrit que la course allait se régler au sprint mais j'en ai décidé autrement en sortant à environ un kilomètre et demi de l'arrivée. Je suis parti au sprint sur un faux-plat montant. J'ai roulé à bloc jusqu'à ce que je bascule et lorsque je me suis retourné en haut, j'ai vu que j'avais fait le trou. Ensuite, j'ai simplement tout donné jusqu'à l'arrivée. Il y avait vent de dos et une portion en descente qui m'a été favorable. Finalement, j'ai pu gagner avec quelques dizaines de mètres d'avance sur le peloton.

Ce coup du kilomètre était-il préparé à l'avance ou l'as-tu tenté à l'instinct ?
On avait eu l'occasion d'en parler au briefing avec l'équipe. On savait que le parcours était propice à le tenter. J'y ai repensé pendant la course. En plus, le final était dangereux et j'ai hésité à aller faire le sprint car j'avais peur de la chute. Du coup, ça me faisait une raison de plus de tenter le coup car ça me permettait de ne pas avoir à prendre de risques après la flamme rouge.

En quoi le final était-il "dangereux" ?
Il y avait pas mal de virages et ça roulait très vite avec ce vent de dos. Et puis, il y avait aussi cette partie descendante au kilomètre. Surtout, beaucoup de coureurs avaient gardé du jus pour ce final et ils étaient nombreux à vouloir faire le sprint. Ca faisait beaucoup et il fallait donc rester très prudent mais quand il y a la gagne au bout, c'est compliqué. Ce n'est pas le parcours en lui-même qui était dangereux mais surtout les circonstances de course qui font que la probabilité de chute augmente.

« NOUS ETIONS DANS UNE BONNE SPIRALE »

Cette victoire te permet en tout cas de débuter de la meilleure des façons l'exercice 2017...
Le fait de gagner d'entrée de jeu permet de se mettre en confiance et de s'enlever de la pression. J'étais bien ces derniers jours (10e à Chantonnay et 11e à Fougeré, NDLR) et je sentais qu'il ne me manquait pas grand-chose. Avec l'équipe, nous étions dans une bonne spirale et nous étions tous très motivés pour en gagner une. C'est aussi ce qui m'a poussé à tenter le coup dans le final.

Le bonheur de cette victoire contraste malgré tout avec la grosse chute massive dans les 200 derniers mètres ?
C'est vrai que nous avons plusieurs coureurs qui ont été pris dans la chute. Benjamin (Le Montagner) a été touché et va devoir porter une minerve pendant une semaine. Mais celui qui a le plus lourdement chuté est Fabien (Schmidt). Il a le pouce cassé et on va devoir lui poser des broches dans la main. Il risque d'être arrêté un bon petit moment.

Pour revenir à ton cas personnel, qu'attends-tu de cette saison, toi qui fêteras tes 25 ans dans quelques jours ?
Je n'ai pas spécialement l'envie de me projeter. Je compte prendre les courses comme elles viennent en essayant de continuer comme ça. Mais ce n'est pas parce que j'ai gagné hier (jeudi) que je vais gagner tous les week-ends. Je vais essayer de monter en puissance jusqu'au mois d'avril où les premières grosses échéances arriveront. L'idée est d'arriver au top pour l'objectif numéro un : le Tour de Bretagne.

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