Thomas Vaubourzeix : « J’aurais dû me renseigner »

Crédit photo Jean-Michel Ruscitto - DirectVelo.com

Crédit photo Jean-Michel Ruscitto - DirectVelo.com

Alors que certains coureurs pros disputent leur première course de la saison, c’est déjà fini pour Thomas Vaubourzeix. Le Varois qui s’était engagé avec l’équipe Nice Pro Cycling a “arrêté les frais”. Il participera à quelques courses régionales avec son club du Team Sprinters Tropéziens mais ce sera tout. L’ancien coureur de La Pomme Marseille, de Veranclassic puis du Team Lupus ces deux dernières années était au départ, ce mercredi, de la dernière épreuve des Boucles du Haut-Var. Comme à son habitude, il a animé la course et en a profité pour revenir pour DirectVelo sur son début de saison mouvementé.

DirectVelo : Que s’est-il passé avec ta nouvelle équipe ?
Thomas Vaubourzeix : Depuis le début de la saison, nous n’avons pas été payés et nous avons même dû avancer les frais de déplacement pour aller sur le Challenge de Majorque et sur les courses marocaines (Selon la version des dirigeants de l'équipe, "les coureurs ont été engagés en contrat non-professionnel sans salaires", NDLR). J’ai fait des recherches sur le responsable de l'équipe... J’aurais dû me renseigner avant mais le projet que l’on m’a vendu m'intéressait et nous étions censés avoir un beau programme de course.

« C’EST UNE PAGE QUI SE TOURNE »

Donc tu ne vas plus courir pour l’équipe ?
Je pensais déjà arrêter dès mon arrivée à Majorque. Nous n’avions pas encore reçu le vélo… En plus j’étais censé encadrer les jeunes de l’équipe mais j’ai vite vu qu’ils n’en avaient rien à faire. Je les voyais se goinfrer tous les soirs à l’hôtel ! Jérôme (Pulidori, son coéquipier) m’a dit : "On continue pour voir". Mais après les courses marocaines, il fallait arrêter les frais.

Est-ce que tu te vois repartir en DN ?
Non pour moi c’est une page qui se tourne avec le vélo. Marseille, Veranclassic, Lupus, cette équipe... J’ai l’impression de descendre d’un échelon chaque année donc je préfère stopper maintenant. Les jambes sont là, j’ai même remporté une course 1.2 au début du mois (Challenge du Prince) donc c’est le bon moment. Je vais continuer à courir dans la région pour le plaisir et je vais me consacrer à mon club. Depuis le mois de novembre, j’en suis le président donc j’aimerais développer ce projet.

« J’EN REVAIS DEPUIS QUE J’AVAIS COMMENCE LE VELO »

Comment s’est fini ton aventure avec Lupus (équipe Continentale américaine qu’il avait rejoint au printemps 2015) ?
Le sponsor a décidé de se retirer cet hiver. L’équipe ne s’y attendait pas. Sinon je pense que je serais reparti avec eux. Tout était bien. L’équipe était d’accord pour que je fasse la fin de saison avec Delko Marseille-KTM pour rester dans le rythme comme nous n’avions pas beaucoup de courses à faire aux Etats-Unis. Mais j’ai vécu une aventure exceptionnelle dans l’équipe et je ne regrette absolument pas d’être parti. J’en rêvais depuis que j’avais commencé le vélo. Humainement et sportivement, c’était une expérience géniale.

Quelle impression te laisse cet arrêt : c’est difficile à accepter ?
Honnêtement pas du tout. Il y a pire dans la vie... Je finis sans regret quand je regarde ma carrière.

Et avec ce club du Sprinters Tropéziens, comment tu vois les choses ?
Pour l’instant, nous sommes une vingtaine de licenciés. J’aimerais que l’on développe ce projet mais je sais bien que le nerf de la guerre reste l’argent. Nous allons essayer de trouver des soutiens. L’idée serait de construire une équipe jeune tournée vers les courses 2.2 à l’étranger. J’aimerais sortir du schéma des courses françaises. En garantissant une certaine stabilité aux coureurs mais ce n’est pas facile dans le vélo !

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