Fanny Zambon est actuellement dans la région de la Communauté de Valence, en Espagne, pour un stage avec l'Equipe de France Dames (lire ici). De quoi aborder 2017 de la meilleure des façons. "Être présente dans le groupe est super encourageant. Cela permet de bien se préparer dans de meilleures conditions qu'en France et surtout, ça montre que Sandrine (Guirronnet) pense à moi". La Haut-Savoyarde sait que la saison à venir pourrait être capitale pour son avenir : tiraillée entre la volonté de percer dans le monde du cyclisme de haut-niveau et l'exigence de ces études d'ingénieur, la jeune fille de 20 ans pourrait bien devoir faire un choix dans les prochains mois. "J'ai terminé ma classe Prépa et j'ai réussi mon concours d'entrée en école d'ingénieurs, à Grenoble. Désormais, je suis en première année mais je la dédouble sur deux ans sinon, je n'aurais jamais trouvé le temps de m'entraîner", explique-t-elle auprès de DirectVelo. "En ce moment, je vais en cours le matin et je m'entraîne l'après-midi". 

« JE ME SUIS POSEE DES QUESTIONS »

Alors qu'elle hésitait à consacrer moins de temps au cyclisme, la pensionnaire de la DN Rhône-Alpes a finalement décidé de se donner encore deux ans pour tenter de viser l'Elite du cyclisme féminin. "Je me suis posée des questions même si dans tous les cas, il n'était pas question d'arrêter totalement. Je m'étais d'abord dit qu'il serait peut-être plus raisonnable de ralentir mais finalement, je pense avoir encore une marge de progression importante qui pourrait éventuellement me permettre de voir plus haut". La sociétaire du VC Cluses-Scionzier peut compter sur la Fondation Grenoble INP : "C'est un organisme qui, entre autres, soutient les sportifs de haut-niveau qui font des études d'ingénieur. Ils m'accompagneront jusqu'à la fin de ma scolarité pour financer mes saisons cyclistes".

Régulièrement appellée en Equipe de France chez les Juniors, Fanny Zambon a, depuis, tenté de se faire une place dans le peloton Elite. Son principal fait d'armes : une échappée remarquée sur le dernier Championnat de France, où elle avait finalement pris la 16e place. "Cette année, j'ai envie de passer un cap sur les manches de Coupe de France. Je veux y être plus présente et plus régulière".

« C'EST SÛR QUE CA FAIT RÊVER »

L'ancienne vice-Championne de France Juniors espère également participer à différentes courses à l'international, avec la sélection nationale. "J'aimerais bien disputer une nouvelle fois le Tour de République Tchèque, ou aller sur le Grand Prix de Plouay", admet celle qui se consacrera exclusivement à la route pour se donner toutes les chances de réussir. "Je continuerai la piste à l'échelle régionale mais ce ne sera pas ma priorité".

Depuis ses années Juniors, Fanny Zambon a vu certaines de ses anciennes équipières telles que Greta Richioud, Séverine Eraud ou Soline Lamboley rejoindre les rangs professionnels. "C'est sûr que ça fait rêver et ça donne envie. Je pense qu'elles ont surtout pris de l'expérience et ont pu passer un cap en allant sur des courses à l'international, et c'est pour ça que je veux en disputer un plus grand nombre moi aussi". Avec l'envie et l'espoir d'intégrer, à son tour, une formation UCI dans un avenir proche.