Le projet « ambitieux et modeste » du Lescar VS

Crédit photo DR

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Quand  Louis Guillem frappe à la porte du Lescar Vélo Sprint l'an dernier, il ne se doute pas qu'il sème une graine qui va germer tout l'hiver.

"Il est venu nous trouver en nous disant : "vous savez créer, organiser, ce serait bien de monter une équipe", se souvient Pascal Baudron, le directeur sportif du club béarnais. Le Lescar VS organise le Tour du Piémont Pyrénéen, un course qui grimpe et qui monte. Mais depuis l'arrêt de la DN2 en 2009, la compétition sur route était un peu en jachère. Mais Louis Guillem vient avec du matériel pour tracer les sillons. Le magasin Culture Vélo de Lescar est ainsi prêt à fournir les vélos.

Le terreau de Lescar est fertile. Il existe toujours la volonté d'offrir aux jeunes des Hautes-Pyrénées, des Pyrénées-Atlantiques une structure pour disputer les grandes courses. "Avec Gilbert Duclos-Lassalle, nous constatons que nous perdons des gamins qui végètent faute d'une structure qui les accueillent. Depuis l'arrêt de l'Entente Sud-Gascogne, il n'y a plus rien ici. Un jeune qui veut découvrir la DN, il doit aller sur Toulouse ou à l'Occitane. C'est loin. Ceux qui hésitent, ils préfèrent s'arrêter pendant un an pour redescendre de catégorie", explique Pascal Baudron à DirectVelo.

Pour faire germer la graine, il faut encore un peu d'eau et d'engrais. "Sur le Tour du Piémont, nous avons fait venir un gros partenaire, les Transports Lapègue, dirigés par un vrai passionné de vélo, qui avait déjà patronné l'Entente. Il voulait travailler avec Gilbert. Nous avons pu ainsi lancer le recrutement à partir de septembre", déclare le directeur sportif.

Les coureurs retenus, tous du cru, doivent respecter plusieurs critères : l'envie de courir une saison complète et un comportement irréprochable sur et à côté du vélo. "Nous voulons développer l'individu autant que le coureur. Nous leur fournissons, en plus de l'équipement de course, une tenue hors compétition du Coq Sportif, un test à l'effort à Bordeaux et un suivi médical toute l'année, un kiné et un entraîneur pour quatre d'entre eux", détaille Pascal Baudron.

L'aventure des quatre Espoirs au maillot rose et bleu va débuter samedi, à domicile, sur l'Essor Basque. "Les gamins sont motivés à l'idée de courir l'Essor", se réjouit le technicien. En particulier, Vincent Arhie, 18 ans, disputera sa quatrième course, chez lui, à Mauléon. "Débuter à domicile mobilise les personnes du club qui vont se déplacer pour encourager nos coureurs au bord de la route."

Gilbert Duclos-Lassalle, manager général, et Pascal Baudron veulent monter un projet "ambitieux et modeste. Modeste car il n'y a pas de pression du résultat. Mais notre objectif est de réunir le budget suffisant pour intégrer la DN3 en 2018", annonce Pascal Baudron.



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