Tom Pidcock : « Un luxe d’avoir le choix »

Crédit photo Maxime Segers - DirectVelo

Crédit photo Maxime Segers - DirectVelo

Un "high five" à la foule en liesse, un vélo levé au ciel pour imiter les plus grands, un arrêt juste après la ligne pour attendre ses deux potes Tulett et Turner : Tom Pidcock a maîtrisé son one-man-show à l’anglaise pour conquérir son tout premier titre de Champion du Monde de cyclo-cross. "Amazing" (incroyable), se marre le petit Britannique.

GERER LA PRESSION

Le Britannique était annoncé favori indiscutable, puisque ses rares apparitions sur la scène internationale s’étaient, jusque-là, quasiment toutes conclues par une montée victorieuse sur l’estrade, à l'exception de la manche de Coupe du Monde à Zeven (Allemagne). Coupe du Monde, Trophée DVV, Superprestige : aucun challenge n’a pu lui résister. Et s’il n’a remporté aucun classement final, c’est uniquement car il a préféré limiter ses apparitions pour se préparer à caresser l’arc-en-ciel. "Ca fait trois semaines que je ressens vraiment la pression", confie le vainqueur de la Philippe Gilbert Juniors devant Alexys Brunel, en septembre dernier.

Champion d’Europe à Pontchâteau, puis Champion national, il ajoute donc une troisième tenue de scène à sa, déjà riche, garde-robe. "Depuis Zolder l’an dernier, j’en rêve, confie-t-il à DirectVelo. Et là, réaliser son rêve avec deux compatriotes sur le podium, c’est incroyable. J’ai dû gérer énormément de pression, mais une fois débarqué au Luxembourg, je n’y ai plus pensé. C’était une course comme une autre, où je devais pédaler sur mon vélo. En fait, le seul moment tendu, c’était la première ligne droite. Après avoir évité la chute du premier virage, il ne me restait qu’à tenir debout jusqu’au bout".

SKY OU NYS

La glace, la neige et la boue : aucun élément n’effraie Pidcock. Le voilà Champion du Monde et confronté aux inévitables questions quand à son avenir qu’il s’était borné à reporter jusqu’à cette échéance mondiale. On savait que Sven Nys l’avait invité, lui et ses proches, aux Six Jours de Gand fin novembre. Le manager des Telenet-Fidea Lions n’agissait évidemment pas sans arrière-pensée, d’ailleurs sans jamais cacher son intérêt pour le sujet de la Reine. "Mais d’autres managers m’ont aussi contacté, confirme-t-il flegmatiquement. C’est un luxe d’avoir le choix, non ?". 

Le plus grand point d’interrogation réside finalement dans ses plans à moyen et long termes. Balancé entre le défi technique du cyclo-cross et l’attrait inévitable pour la route, d’autant que la Team Sky lui fait déjà les yeux doux. "Je continuerai à combiner route et cross", affirme le Champion du Monde Juniors. "Mais où et comment, ça reste à voir ! J’ai atteint mon objectif, ma saison est terminée. Maintenant je peux me concentrer sur d’autres choses". 

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