Gianni Vermeersch : En finir avec la poisse

Crédit photo Maxime Segers - DirectVelo.com

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Il espère enfin être épargné par la poisse. Dérailleur arraché, chaîne cassée, crevaisons, chutes : la malchance s’est abattue sur Gianni Vermeersch ces dernières semaines. Et pourtant, l’Elite de Steylaerts-Verona a décroché une sélection pour le Championnat du Monde de Belvaux, couru ce dimanche. "Une récompense car le coach a constaté que sans malchance, j’étais capable de bons résultats", se félicite-t-il pour DirectVelo.

« MENTALEMENT, CA PESE »

Et pourtant, jusqu’au bout il a craint d'être écarté après une anonyme 26ème place à Fiuggi, la manche italienne de la Coupe du Monde. "Je savais que ce serait une course importante car la sélection tombait le mardi suivant. Mais j’ai arraché ma patte de dérailleur au 1er tour, je suis reparti loin et j’ai à nouveau connu un problème au dérailleur arrière ensuite. Heureusement, quand j’étais épargné par la malchance j’ai toujours pu signer de bons temps au tour ce qui a tourné à mon avantage. Et on a renforcé ma patte de dérailleur, donc les problèmes devraient être résolus. "

Est-il pour autant délivré de toute appréhension à quelques heures de son deuxième Mondial en Elites, après celui de Tabor (Rép. Tchèque, 7e) en 2015 ? "Mentalement, ça commence à peser mais j’ai toujours gardé l’envie car mes temps au tour restaient bons, souvent parmi les meilleurs. Alors même dans une position désespérée, je continue de me battre. En espérant connaitre un bon jour ce dimanche."

MÊME A 90%

Le multiple vainqueur d’étapes au Tour de Liège préfère pourtant modérer ses ambitions, convaincu que Van Aert et Van der Poel évoluent à un échelon supérieur. "Même à 90%, ils sont au-dessus du lot", juge le crossman de 24 ans. "Le seul capable de rivaliser était Toon Aerts, mais il est forfait (fracture de la clavicule, NDLR). Mathieu était un peu moins bien la semaine passée, et Wout ne sera probablement pas au top mais ils sont tous les deux capables de gagner le titre."

Sans sombrer dans le défaitisme, Vermeersch veut avant tout effacer sa réputation d’individualiste et se mettre au service d’un groupe belge dans lequel il ne retrouve aucun coéquipier. "Je vais me sacrifier en début de course, me mettre au service de l’équipe, en espérant parvenir à prendre un bon départ. Je préférerais rouler sur un parcours un peu givré plutot que boueux, ça offrirait un peu de spectacle. Je vois bien Tom Meeusen compléter le podium, et pour moi un Top 10 sera déjà satisfaisant", expose le Flandrien.

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