Toon Vandebosch : « Mon frère ne pourra plus me charrier »

Crédit photo Maxime Segers - DirectVelo.com

Crédit photo Maxime Segers - DirectVelo.com

Sans contestation. Toon Vandebosch n'a trouvé personne pour perturber sa promenade en bord de mer ce samedi, sur les plages d'Ostende. Le Junior de Westmalle, une cité avant tout réputée pour sa bière trappiste, a bravé le sable et le brouillard pour se diriger vers son tout premier maillot tricolore. "Maintenant mon frère ne pourra plus me charrier", rigole le cadet Vandebosch dont l'aîné, Victor, était devenu champion de Belgique chez les Aspirants. "En Débutants, j'abordais les Championnats comme un singe, pour rigoler. Mais j'ai pris conscience des possibilités qui s'ouvraient à moi."

METTRE LES POINTS SUR LES I

La préparation de l'Anversois de 17 ans semblait pourtant compromise. Quelques signes de défaillance physique sont apparus pendant la semaine. "Je souffrais du genou quand je courrais. Je me suis dit :"merde, ce n'est vraiment pas le bon moment." Mais je suis allé chez le kiné et je me suis battu mentalement. Puis finalement, ça s'est bien passé en course", se félicite-t-il auprès de DirectVelo.

En verve lors des dernières semaines, le leader de la Coupe du Monde et du Superprestige n'a pas cédé sous son statut de favori pour ramener le septième succès de son hiver. "Mais ma saison n'est pas encore réussie", modère le représentant d'Iko Enetherm-Beobank. "Je voudrais encore accrocher le général de la Coupe du Monde, ce qui est envisageable même si le règlement, qui permet d'effacer les deux moins bons résultats, favorise peut-être Benoist. Je veux aussi conserver la tête du Superprestige pour mettre les points sur les i. Mais je suis détendu. J'ai ramené le maillot le plus important."

PAS DE FÊTE

Déjà concentré sur les prochaines manches de Coupe du Monde à Fiuggi, le 15 janvier en Italie, et à Hoogerheide, le 22 aux Pays-Bas, le nouveau Champion de Belgique ne fera pas la fête ce samedi soir. "Uniquement parce que mon frère doit encore rouler demain matin", se marre cet indécrottable amateur de frites. "J'espère pouvoir fêter ça demain soir, avec lui !"

Et pourquoi pas sabrer à nouveau le champagne fin janvier, sur le circuit de Belvaux, en ramenant aux moines de l'abbaye de Westmalle une (double?) tenue arc-en-ciel. "Je suis convaincu que Tom Pidcock, bien qu'il soit un bon client, n'est pas imbattable. Il est le favori, je peux rester dans l'ombre. Mais il faudra surtout le mettre sous pression en restant dans sa roue, car alors il devient nerveux", conclut ce disciple de Mathieu Van der Poel.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Toon VANDEBOSCH