Joshua Dubau : « Une grosse déception »

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Il ne rêvait que d'une chose : le maillot bleu-blanc-rouge. Joshua Dubau (Ile-de-France) a pourtant dû se contenter d'une médaille de bronze, ce samedi, sur le Championnat de France Espoirs de cyclo-cross. Déçu de son résultat et du scénario de la course, le Francilien est revenu sur sa course auprès de DirectVelo.

DirectVelo : Cette médaille de bronze, c'est une satisfaction ou une déception ?
Joshua Dubau : Clairement une déception. Avec mon frère Lucas, nous étions venus pour décrocher le titre. On savait que nous étions forts même si j'étais un peu moins bien récemment sur la manche de Coupe de France à Nommay. J'avais fait le travail nécessaire depuis pour être bien physiquement. C'est donc une déception de ne pas ramener le maillot. Lucas et moi sommes forcément déçus. Mais il ne faut pas rester sur cette course-là, il y en aura d'autres jusqu'au Championnat du Monde. En tout cas, clairement, je ne peux pas me contenter d'une troisième place. C'est une grosse déception.

« JE N'AVAIS RIEN A PERDRE »

Avec ton frère Lucas et Tanguy Turgis, vous aviez trois belles cartes à jouer au sein du Comité d'Ile-de-France...
On savait que l'on était tous les trois très forts. J'ai plusieurs fois dit à Tanguy de se calmer pendant la course car il en faisait beaucoup. Certains disaient que je devais rouler, mais personnellement, je considère que je n'avais rien à perdre. J'étais venu pour le maillot et rien d'autre. Mon frère est tombé, c'est comme ça. En fin de course, on s'est trop regardés. C'est vraiment dommage mais je ne sais pas si la chute de Lucas a changé quelque chose.

Qu'est-ce qu'il t'a manqué sur ce Championnat ?
Peut-être que je ne suis pas encore assez fort. Pourtant, je sentais que les jambes allaient bien. D'ailleurs, je n'étais jamais à bloc dans les montées. Je ne voulais pas me mettre à fond et puis surtout, je savais que Clément (Russo) allait sûrement avoir la force suffisante pour me suivre même en cas d'accélération. Je ne voulais pas rouler pour l'emmener sur un plateau. Je trouve décevant qu'il n'ait pas cherché à plus faire la bataille. On aurait peut-être pu s'isoler tous les deux. Pour moi, Clément a fait une course d'attente et il a voulu qu'on lui emmène le maillot sur un plateau, mais on ne peut pas gagner comme ça. De mon côté, je me suis bagarré jusqu'au bout. Tony (Périou) a été très fort quoi qu'il en soit. Un grand bravo à lui pour son titre.

« JOUER AVEC LES AUTRES JUSQU'AU DERNIER MOMENT »

Tony Périou semblait longtemps battu, en second rideau...
Pour moi, ce qu'il se passait derrière n'était pas très important puisque la course se joue devant. Le fait que l'on se regarde à l'avant et que des mecs comme Tony (Périou) rentrent de l'arrière ne me posait pas de problème. Tant que l'on est capable de réaccélérer par la suite pour lâcher tout le monde... Par contre, je me doutais bien que ceux qui revenaient de l'arrière à deux tours de l'arrivée n'étaient pas là pour rigoler. J'ai roulé fort mais ça continuait de se regarder. Dans la ligne droite d'arrivée, tout le monde pouvait gagner. On connait la suite de l'histoire.

Tu n'étais pas réputé le plus rapide en cas d'arrivée au sprint...
Je ne suis pas un grand sprinteur mais je savais qu'avec l'histoire de fraîcheur, ça pouvait éventuellement changer la donne. Je savais quand même qu'il fallait aborder la dernière ligne droite vraiment bien placé, en première voire en deuxième position, mais surtout pas plus loin. J'ai regardé ce qu'il se passait, je ne voulais pas déborder trop tôt sinon je savais que Clément (Russo) allait me prendre la roue et me déborder. Je voulais jouer avec les autres jusqu'au dernier moment.

Il reste encore quelques belles compétitions d'ici la fin de saison...
Je vais encore travailler pour être en forme sur le Championnat du Monde. Pourquoi pas décrocher une médaille là-bas, voire même le maillot. Le circuit est sympa au Luxembourg. Il y a des parties pour vététiste, c'est intéressant pour moi. J'ai vu aujourd'hui (samedi) que tout allait bien, je n'ai pas fait de fautes. Alors on verra, mais c'est encourageant.

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