Le meilleur et le pire de... Andrea Mifsud

Crédit photo Hervé Dancerelle / DirectVelo

Crédit photo Hervé Dancerelle / DirectVelo

Joie, déception et tristesse se côtoient souvent au cours d’une saison. Des heures d’entrainement, des galères oubliées pendant un court instant : le frisson de la victoire. Vous les avez suivis toute l’année sur DirectVelo et ils vous offrent leur meilleur et leur pire de cette saison 2016. En ce dernier jour de l'année, rendez-vous avec Andrea Mifsud (VC La Pomme-Marseille), l'un des Juniors 1ère année les plus en vue de la saison. 

LE PIRE...

« La plus grosse galère de l'année, c'était sur le trophée du Général Patton lors de ma sélection en équipe de France. Durant la première étape, j'étais dans un sale état, c'était un véritable cauchemar. Tout au long de la course, j'avais très intensément mal au ventre. En plus, j'avais aussi la tête qui tournait. Je n'étais vraiment pas bien du tout et il a fallu que je me batte pour essayer de terminer l'étape. J'étais à la limite de l'abandon, ça m'a d'ailleurs traversé l'esprit. J'ai continué parce que j'étais en équipe de France, le maillot tricolore m'a redonné un petit peu de forces. Pour moi, c'était impossible de bâcher avec ce maillot. Pourtant, j'avais envie de jeter le vélo, mais je savais qu'il fallait que je m'accroche et que je ne devais pas lâcher. Malgré cela, j'ai fini dans la pampa : j'étais complètement largué. A la fin, je me suis retrouvé avec un Norvégien, je n'arrivais même pas à lui passer un relais, j'étais totalement cuit. Je lui ai demandé en anglais de me traîner jusqu'à l'arrivée et on a terminé loin. Mais le plus important était de finir. Le soir à l'hôtel, je n'osais pas trop montrer que j'étais mal, mais c'était très difficile. 

... ET LE MEILLEUR
 
C'est paradoxal parce que le Trophée Patton est à la fois le moins bon et le meilleur souvenir de la saison. J'étais sélectionné avec l'équipe de France, c'était une superbe expérience que de découvrir le niveau international sur une manche de Coupe des Nations, l'équipe et le staff mais aussi de courir avec des gars qui sont le reste de la saison mes ''adversaires''. De ce point de vue, c'était vraiment très plaisant. C'était certes rageant d'être si mal durant la première étape mais le lendemain ça allait mieux même si je n'avais toutefois pas la grosse poignée. J'avais à cœur de briller pour l'équipe de France parce que Tanguy Turgis avait une vraie chance de remporter le classement général. Donc le dimanche, j'ai donné ce que j'avais, je me suis fait la peau comme jamais en me disant que ça ne pourrait pas être pire que la veille. C'était une grande satisfaction d'aider le collectif. On a donc contribué à la victoire de Tanguy sur cette étape, ce qui lui avait permis de finir deuxième du classement général. Je me suis fait très plaisir sur cette seconde étape grâce à la victoire de mon coéquipier, d'avantage que sur la Classique des Alpes où je termine tout de même premier J1. » 

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