Clément Russo : « Il faudra compter sur moi »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Une erreur sur le circuit de Valkenburg (lire ici), ajoutée à un jour sans à Zeven une semaine après l’annulation de Coxyde (lire ici) et voilà Clément Russo loin au classement général de la Coupe du Monde de cyclo-cross. "Rien n’est joué mais je n’ai plus le droit à l’erreur. Et si je gagne les quatre dernières manches, je remporterai sans doute le classement général !", sourit Clément Russo. A mi-saison, le Champion de France Espoirs fait le point avec DirectVelo.

DirectVelo : Décembre est souvent un mois décisif, avant les échéances du mois de janvier et après la première moitié de saison. Tu es d’accord ?
Clément Russo : C’est ça ! A partir de Nommay (troisième et dernière manche de la Coupe de France), j’enchaine avec un cyclo-cross international tous les week-ends. Il y a deux manches de Coupe du Monde (Namur et Heusden-Zolder). Je resterai en Belgique pour faire une manche du Trophée des AP Assurances (à Loenhout, Azencross) puis de l’EKZ Tour (à Meilen, en Suisse). C’est pour ça que j’ai coupé une semaine après Coxyde.

Tu en ressentais le besoin ?
Pas vraiment mais c’était prévu depuis le début de la saison. C’était frustrant car nous n’avons pas pu courir à Coxyde et que j’étais dans une bonne période. D’un autre côté, ce n’est pas quand on est fatigué qu’il faut se reposer mais avant. J’ai pu me relâcher une semaine.

Tu resteras donc en Belgique après Zolder. C’est important pour toi ?
Oui et pour plusieurs raisons. Physiquement, ça va me permettre de courir face aux meilleurs mondiaux, de garder le rythme international. C’est aussi important psychologiquement de montrer que je suis là. De leur montrer qu’il faudra compter sur moi. Ce n’est pas l’objectif de ma saison bien sûr mais j’ai envie de bien faire. 

« JE N’AI PAS REUSSI A ME METTRE EN ROUTE A ZEVEN »

19e à Zeven (le classement), ce n’est pas le résultat attendu. Que s’est-il passé ?
Je n’étais pas dans un bon jour et la course arrivait après la coupure. J’ai pris un départ moyen, et je suis tombé en voulant remonter. Le circuit était étroit, ce n’était pas facile de doubler et j’ai fait un soleil en voulant passer par l’intérieur. Je n’ai jamais réussi à me mettre en route. Je ne vais pas me chercher d’excuses mais je n’étais pas dans les meilleures conditions ce week-end.

Pourquoi ?
Tout a commencé le vendredi à l’aéroport. Mon avion a eu du retard et j’ai attendu de six heures du matin jusqu’au début d’après-midi pour partir. Je suis arrivé à l’hôtel où j’ai pu faire un peu de home trainer à 18h30 mais je n’ai pas reconnu le circuit. Enfin, si j’avais été bien le lendemain, je n’aurais pas été 19e non plus !

Décidemment, cette saison la Coupe du Monde ne te réussit pas ?
Grâce au règlement, je suis encore dans la course et j’ai envie de réussir dans cette compétition. Ça se joue sur les quatre meilleures manches donc si je gagne les quatre dernières, je remporterai le général (rires). Sérieusement, je suis lucide mais j’ai déjà fait des podiums et le prochain objectif est d’en gagner une. J’ai battu deux fois Bertolini sur l’EKZ. Et  lui en a gagné une. A Pontchâteau, j’arrive pour la gagne… Je m’accroche à ça pour me dire que je peux aller en claquer une ! C’est l’objectif.

« JAMAIS FACILE DE GAGNER MAIS BON POUR LE MORAL »

Cette 4e place à Pontchâteau (Championnat d’Europe), un mois après, ça reste une déception ?
Sur le coup, c’était très dur d’être au pied du podium. Avant le dernier virage je me dis que la médaille est jouable (lire ici). Avec le recul, je sais que j’ai tout donné donc je n’ai pas de regret. J’ai répondu présent ce jour-là, c’est une bonne chose pour l’avenir. En Coupe du Monde ou aux Championnats du Monde, je lutterai avec les mêmes coureurs.

Tes deux prochaines échéances sont françaises (Championnat régional et Coupe de France). Comment les abordes-tu ?
Je vais courir le Championnat régional en Elites. C’est à côté de la maison, je m’attends à un beau duel avec Aloïs Falenta (lire ici). Ce sera intéressant et puis ça permet de m’éviter un long voyage. Pour mon père et les personnes qui me suivent c’est aussi bien. Ils pourront souffler car ils ont encore fait plus de 1200 bornes pour aller à Zeven. Ensuite ce sera Nommay ! J’y vais clairement pour gagner. Ce n’est jamais facile mais c’est toujours bon pour le moral.

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