Clément Koretzky, le choix du coeur

Crédit photo DR

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Clément Koretzky est de retour dans le peloton amateur français. Après un exil de deux saisons au Team Vorarlberg, en Autriche, et un total de cinq années dans les rangs professionnels, il vient de signer - ce mercredi - un contrat avec le club de Charvieu-Chavagneux IC, en DN2. "Un choix fort mais un choix du cœur", pour un coureur qui, à 26 ans, espère relancer sa carrière en 2017. Entretien.

DirectVelo : Te voilà à Charvieu-Chavagneux pour la saison 2017...
Clément Koretzky : Il fallait que je relance ma carrière, et je voulais le faire en signant dans un club qui me convient. J'ai vécu deux merveilleuses années en Autriche, dans une très belle formation où j'ai pu facilement m'intégrer. Une équipe soudée dans laquelle je me suis épanoui et régalé pendant deux saisons. Quitter cette équipe a été un vrai pincement au cœur. J'avais d'ailleurs pris le temps de contacter chacun de mes équipiers un par un pour leur annoncer la nouvelle et j'en avais presque les larmes aux yeux. Mais j'avais fait le tour de la question en Autriche et j'ai donc décidé de mettre un terme à cette aventure.

« J'AVAIS BESOIN D'UN RETOUR AUX SOURCES »

C'est donc toi qui a pris la décision de quitter les rangs professionnels ?
J'ai longtemps hésité mais je ne souhaitais pas continuer avec le Team Vorarlberg. Ils m'avaient proposé un contrat intéressant, mais je ne voulais plus de tous ces longs déplacements à l'étranger. J'avais besoin d'un retour aux sources. Quant à un retour chez les pros en France, ce n'était pas franchement envisageable. Je considère que je n'ai pas eu les résultats suffisants cette saison pour prétendre à évoluer dans une Conti française. Il fallait retourner en amateurs.

Pourquoi avoir fait le choix de Charvieu ?
C'est la première équipe que j'ai appelée, celle que je voulais. Plusieurs amis dont Yohan Cauquil ou Damien Albaret ont évolué dans cette formation et leurs retours ont été très positifs. Je pense que c'est une famille, un club où je vais pouvoir travailler dans la confiance et la sérénité. Or, c'est clairement ce que je recherchais en priorité. Et puis, le calendrier de courses me convient. Alors certes, c'est une DN2, mais je pourrai travailler dans les mêmes conditions que dans une DN1.

« RESSENTIR CE PETIT FRISSON »

Si tu as volontairement choisi de quitter le Team Vorarlberg, tu te retrouves tout de même à redescendre chez les amateurs après cinq années chez les pros. Comment le vis-tu ?
Je suis toujours aussi motivé. Je prends cette nouvelle aventure comme un challenge. J'ai envie de me faire plaisir, mais également de prouver que j'ai toujours le niveau pour retrouver les pros à l'avenir. J'ai signé des contrats professionnels dans trois équipes différentes ces dernières années, alors je dois quand même avoir un petit quelque chose. Et je le dis sans aucune prétention.

Comment imagines-tu la saison 2017 ?
Je veux retrouver le plaisir de jouer la gagne. J'ai besoin de ressentir ce petit frisson, cette motivation supplémentaire à l'entraînement... je veux me refaire à l'idée que je peux gagner des courses, car ça me manque trop. Cela dit, j'ai bien conscience que le niveau du peloton amateur français est très élevé. Il faudra affronter de futurs grands coureurs, mais je compte bien me faire ma petite place dans ce peloton.

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