Louis Pijourlet : « Sans stage, je ne ferai pas de piste »

Crédit photo Wim Hoste - www.cyclephotos.be

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Louis Pijourlet a retrouvé le maillot de l'Equipe de France, plus d'un an après sa dernière sélection pour les Championnats d'Europe sur piste Espoirs à Athènes, en juillet 2015. Ces retrouvailles ont eu lieu au vélodrome d'Apeldoorn, aux Pays-Bas, pour la deuxième manche de la Coupe du Monde.

Son envie de gagner sa place et l'esprit de groupe de l'équipe de France ont fait s'envoler son appréhension. Si le sociétaire du CR4C Roanne a vite trouvé sa place, c'est sans doute grâce aux multiples stages organisés par la fédération pendant la saison. "Ils sont indispensables", affirme même le coureur de 21 ans. Sans possibilité de s'entraîner sur une piste en bois à côté de chez lui ces rassemblements lui permettent "de maintenir l'activité, de reprendre ses repères et le coup de pédale de la piste. Sans ces stages, je ne ferai pas de piste", ajoute-t-il.

Grâce à ce travail en amont, il connaissait sa place dans la poursuite par équipes. "Je me sentais pas trop mal en 2e position au départ." Auteur du meilleur temps du tournoi en qualification (4'02"), l'équipe de France s'est inclinée face aux Canadiens, futurs vainqueurs, avant de remporter la médaille de bronze. "Nous n'avons pas perdu trop de temps entre la qualif' et la finale. Mais le Canada a fait rentrer un coureur neuf, car ils disposaient de cinq coureurs alors que nous avons fait toute la compétition à quatre. Je pense que ça nous coûte la finale", estime-t-il.

Adrien Garel et Louis Pijourlet, les deux "bleus" de l'équipe de France, étaient associés le dernier jour pour l'Américaine. Le Rhônalpin connaît cette discipline. Il a d'ailleurs échoué de peu dans la conquête des Six Jours de Gand Espoirs 2014 avec Marc Fournier. Mais il a pu mesurer les effets du changement de règlement où les sprints reviennent moitié plus souvent qu'auparavant."La course est plus rapide mais avec moins d'à-coups", relève-t-il. A cette vitesse les erreurs se paient cher. "Nous avons fait l'erreur de lancer un sprint de trop loin. Si on part à quatre tours de l'arrivée, il faut rouler à 65 km/h et derrière, c'est le peloton qui revient."

La paire française a appris de ses erreurs. "J'ai compris qu'il fallait plus tenir compte de l'état de forme du moment du coéquipier et ne pas vouloir trop compenser pour ne pas se mettre dans le rouge, derrière." Autre point important, le placement et la bonne synchronisation des relais avant ou après le sprint. "Si on loupe un relais, ça coûte cher. Sur le dernier sprint, on a laissé un trou qui nous fait perdre six points", pense Louis Pijourlet. En effet, autre nouvelle règle, les points doublés sur le dernier classement donnent une grande importance à ce dernier emballage.

S'il ne savait pas où se situer physiquement avant sa première Coupe du Monde, lui qui s'est entraîné tout seul sur la route, Louis Pijourlet a tenu le choc. "J'ai bien encaissé les trois poursuites alors que c'est là-dessus que j'avais le plus de doute", apprécie-t-il, rassuré par ses retrouvailles.

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