Après le Far-West, le Forez pour Matthieu Jeannès

Crédit photo Philippe Pradier

Crédit photo Philippe Pradier

Après deux saisons courues sous le maillot de l'équipe Continentale Lupus, Matthieu Jeannès quitte l'Amérique du Nord pour revenir en France, en DN1, au Team Probikeshop Saint-Etienne Loire. Le coureur de tout juste 29 ans, explique à DirectVelo son retour en France.

DirectVelo : Tu as passé deux ans chez Lupus. Comment t'étais-tu retrouvé à courir pour une équipe américaine ?
Matthieu Jeannès : En 2014, j'étais allé courir au Canada avec mon frère. Nous avions alors noué contact avec Phil Cortes (l'ancien coureur de l'UC Sablé-sur-Sarthe, NDLR) qui était alors directeur sportif d'Amore e Vita. En 2015, j'ai fait 3e d'une étape au Saguenay (2.2). J'ai revu Phil autour d'un café et il m'a dit qu'il devenait DS chez Lupus. C'est ainsi que j'ai signé avec Thomas Vaubourzeix, alors que j'avais fait une croix sur l'espoir de passer pro un jour.

« LES PORTES SE FERMENT DEVANT LES VIEUX »

Pourquoi reviens-tu en France aujourd'hui ?
L'équipe s'arrête. En août, on m'avait dit que j'étais reconduit pour l'année prochaine. Mais le mécène a décidé d'arrêter mi-septembre. J'ai voulu être fixé rapidement. J'ai contacté Côtes d'Armor et Fybolia en Bretagne. Mais le problème c'est quand on a plus de 25 ans. A cause des quotas en Coupe de France, les portes se ferment. Mais grâce à Martial Roman, je me suis orienté vers Saint-Etienne.

Quel sera ton rôle au Team Probikeshop ?
Avec Martial, nous serons les capitaines de route. Mais je ne peux pas me contenter de faire l'équipier et aider les jeunes. Il me faudra aussi faire des résultats en Coupe de France et bien marcher sur les 2.2. L'équipe sera belle car Cyril Dessel et Maxime Larue ont fait un beau recrutement (lire l'effectif ici).

« JE VAIS DECOUVRIR LES COURSES »

Tu n'as plus couru en Coupe de France depuis 2011 avec le BIC 2000. Comment imagines-tu ces courses aujourd'hui ?
Je me suis vraiment détaché de l'actualité du cyclisme amateur. J'imagine des courses débridées au début puis, une fois le classement établi, plusieurs courses dans la course. D'un côté les équipes qui joueront la victoire et de l'autre, celles qui joueront le maintien. C'est important pour les clubs de rester en DN1 pour garder leurs subventions, ça fait des courses bizarres. Je vais aussi découvrir les courses car je n'ai jamais disputé la SportBreizh par exemple.

Tu vas aussi découvrir une nouvelle région...
Nous nous sommes déjà retrouvés le week-end dernier pour un rassemblement à Saint-Etienne. Et à partir de fin janvier, j'irai m'installer dans l'appartement du club.

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