Nicolas Guillemin : « Sur l'instant, avec l'euphorie... »

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Nicolas Guillemin a pris, ce dimanche à Pontchâteau, la deuxième place du Championnat d'Europe de cyclo-cross Juniors derrière l'intouchable britannique Thomas Pidcock. Quelques minutes après l'arrivée, le tout nouveau médaillé d'argent est revenu sur cette performance auprès de DirectVelo.

DirectVelo : Te voilà médaillé d'argent sur le Championnat d'Europe de cyclo-cross !
Nicolas Guillemin : Je ne m'y attendais pas. J'étais venu ici pour faire un Top 10. Je ne connaissais pas mon niveau face aux meilleurs coureurs européens. Alors décrocher une médaille est évidemment une vraie satisfaction.

« IL FALLAIT BIEN TENTER QUELQUE CHOSE »

On t'a longtemps vu faire le forcing derrière le Britannique Thomas Pidcock. Tu as toujours espéré décrocher le titre ?
C'était compliqué. Je suis parti en quatrième ligne et j'ai déjà dû faire pas mal d'efforts pour remonter dans les premières positions. Entre temps, il était déjà parti et avait fait le trou. Quand j'ai vu que je reprenais un peu de temps sur Pidcock à deux tours de l'arrivée, j'y croyais toujours, même si je me doutais que ça allait être très juste. A deux tours de l'arrivée, il avait encore une vingtaine de secondes d'avance alors ça semblait quand même compromis.

Certains de tes équipiers, qui échouent au pied du podium, te reprochent de ne pas avoir joué la course d'équipe...
Si je voulais gagner, il fallait bien tenter quelque chose. Je savais que si j'attendais encore plus longtemps, ça allait être définitivement cuit. En plus, j'avais moins de puissance que les autres en cas d'arrivée au sprint.

« IL N'Y AVAIT QUE DEUX PLACES SUR LE PODIUM »

Peux-tu comprendre la frustration d'Antoine Benoist ou d'Antoine Raugel, qui espéraient également décrocher une médaille ?
Oui, c'est sûr qu'ils auraient préféré faire un podium... Je réalise maintenant que je n'ai peut-être pas joué à 100% la course d'équipe. Mais sur l'instant, avec l'euphorie de la course et des gens qui étaient là pour me supporter, j'ai simplement pensé à tout donner et à jouer le titre. Je ne savais pas trop quoi faire. Et puis, il n'y avait que deux places sur le podium et le Belge était quand même là aussi.

Tu n'as pas envisagé de laisser rouler le Belge Timo Kielich, en jouant sur le fait que tu avais plusieurs équipiers à l'arrière ?
J'ai vu que le Belge était un peu inférieur. Quand je roulais, il prenait toujours quelques longueurs. Alors je ne l'ai simplement pas attendu et j'ai fait ma course dans le final en allant chercher cette médaille d'argent.

« DIFFICILE D'AVOIR DES REGRETS »

Lorsque tu étais avec le coureur belge, tu as également failli tout perdre sur une crevaison...
Oui ! Je me suis fait peur. C'était au fond du circuit, au niveau des planches. Je craignais que ça ne tienne pas mais finalement, j'ai pu aller jusqu'au poste sur le vélo, et j'ai récupéré la roue du coureur belge en sortant.

Tu sembles avoir fait de gros progrès ces derniers mois...
J'ai progressé dans différents domaines. Grâce aux courses sur route, j'ai pris de la force et maintenant, je peux tirer de plus gros braquets que par le passé. J'ai plus de caisse, c'est clair. C'est plaisant de voir que ça paie aujourd'hui. Je ne pensais même pas pouvoir être là, sur le podium. En plus, je pense que c'est vraiment le meilleur résultat que je pouvais espérer. Quand on voit ce qu'a fait le Britannique... Il est difficile d'avoir des regrets. Même avec une super stratégie, je ne vois pas trop comment on aurait pu le battre. 

 

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