Championnat d'Europe piste : Les Bleus essuient les plâtres

Crédit photo DirectVelo.com

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L'équipe de France des disciplines  du sprint affichera un visage inédit à partir de mercredi au Championnat d'Europe. Aucun des médaillés olympiques de Rio (Grégory Baugé, François Pervis, Mickaël D'Almeida) ne sera présent (lire ici). L'encadrement sera aussi nouveau puisque le duo Herman Terryn-Clara Sanchez dirigera les coureurs choisis en concertation avec Vincent Jacquet le DTN. "Nous avons sélectionné les coureurs en fonction de leurs qualités, de leur potentiel et aussi pour préparer l'Avenir", indique Herman Terryn à DirectVelo.

La vitesse par équipes mélangera ainsi l'expérience et la jeunesse avec Sébastien Vigier, Espoir 1, Kévin Sireau et Quentin Lafargue. Sébastien Vigier, 3e du Championnat de France de vitesse, sera aussi aligné sur le tournoi individuel. "A Bordeaux, il établit le 2e temps au 200m. A la Coupe de France de Bourges, il a le meilleur temps. Il est vice-Champion d'Europe Espoirs et il sort très fort de la préparation", justifie son entraîneur.

Quentin Lafargue, le finisseur de l'équipe française, est l'homme en forme du sprint français avec deux titres nationaux à Bordeaux, sur la vitesse et le kilomètre. "Il peut être l'homme des Championnats", espère Herman Terryn. "Il monte en puissance. Quentin a axé sa préparation sur ces Championnats d'Europe. Il peut bien faire sur le kilomètre et la vitesse."

En revanche, chez les féminines, les Tricolores seront absentes. Marie Dufour, initialement prévue est forfait et le grand espoir, Mathide Gros, Junior 1ère année, ne peut pas s'aligner sur le Championnat Elites.

L'équipe de vitesse par équipes -comme les autres nations- essuiera aussi les plâtres de la nouvelle réglementation des passages de relais décidée par l'UCI, la semaine passée. "Jusqu'à présent, la roue arrière du coureur de devant devait avoir entièrement franchi la ligne de poursuite pour que le suivant puisse commencer à le doubler. Avec la nouvelle règle, le relayeur peut remonter à la hauteur du coureur devant lui, dès que la roue avant du premier coureur franchit la ligne", rappelle Herman Terryn qui voit une adaptation possible : "l'idéal serait que le relayeur prenne de la vitesse pour passer plus vite."

Autre changement notable, les chutes devront être "légitimes" (dixit le règlement) pour pouvoir provoquer un faux-départ. Le but est évidemment de ne pas voir un coureur agir comme Phil Hindes "le tombeur" des Jeux de Londres et tomber volontairement pour effacer un départ raté. Maintenant, les commissaires devront donc juger du caractère légitime des chutes.

Les Français ont anticipé ce changement qui modifie les habitudes prises depuis quelques années. "Nous ferons en tout trois séances de travail avec le nouveau règlement mais je ne suis pas inquiet pour eux. Ce sont des coureurs d'expérience."

Pour cette première grosse compétition après Rio, Herman Terryn juge difficile d'établir un pronostic en vitesse par équipes. "C'est difficile de connaître le niveau des autres équipes. Ce sera un Championnat ouvert. Mais dans chaque discipline, nous n'y allons pas pour faire des places. Même nos jeunes ont de l'expérience et peuvent être rapidement performants sur toutes les épreuves de vitesse", annonce-t-il.

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