Juliette Labous : « Au bord du malaise »

Crédit photo Maxime Segers / DirectVelo

Crédit photo Maxime Segers / DirectVelo

Dans la fournaise qatarienne, Juliette Labous est montée sur le podium  des Championnats du Monde du contre-la-montre Juniors (le classement). Déjà bronzée sur  les Championnats d’Europe de Plumelec, elle confirme sa dimension internationale. Celle qui évoluera dans l’une des meilleures formations professionnelles la saison prochaine (lire ici) partage sa joie et analyse sa course avec DirectVelo.com.

DirectVelo : Cette médaille efface la déception des Championnats d’Europe ?
Juliette Labous : Oui on peut dire ça même si j’étais déjà passée à  autre chose. Je suis fière de cette médaille de bronze, ma première sur un Championnat du Monde. Je voulais le maillot arc-en-ciel au départ mais je suis contente avec ce podium ! C’est une belle récompense.

« JE PREFERE LE FROID ET LE CYCLO-CROSS DONC CA A ETE TRES DUR »

Avec cette chaleur, comment t’es-tu sentie sur ce contre-la-montre ?
Pour moi qui  préfère le froid et le cyclo-cross, ça a été très dur… Dès le départ, j’avais l’impression d’avoir la gorge sèche et puis ça s’accentuait au fur et à mesure de la course. On a qu’une seule envie, c’est de boire mais l’on ne peut pas car l’on perdrait trop de temps. J’avais du mal à respirer. Sur la fin, je me sentais au bord du malaise avec la tête et les pieds qui chauffent.

La chaleur a-t-elle rendu le contre-la-montre encore plus dur ?
J’ai essayé de garder le même rythme pendant la course. On sait que c’est un effort intense et c’est vrai qu’avec ces températures on peut s’écrouler en fin de course si l’on s’est mise dans le rouge. Même si je n’étais pas surprise et que l’on s’était préparée à cet effort avec des séances en ambiance chaude, c’était difficile…

« TOUT POUVAIT SE JOUER DANS LES CINQ DERNIERS KILOMETRES »

Tu es passée avec une dizaine de secondes de retard au temps intermédiaire, ça a été difficile dans la tête ?
Pas vraiment car je savais que plusieurs filles avaient craqué dans les cinq derniers kilomètres. Tout pouvait se jouer car cinq kilomètres c’est énorme. Je ne devais rien lâcher et aller chercher ces secondes qui me manquaient.

Karlijn Swinkels (Pays-Bas) te semble imbattable ?
Je l’avais déjà battue au cours de la saison en Coupe des Nations. Elle s’était loupée aux Championnats d’Europe mais aujourd’hui elle était tout simplement la plus forte.

Que penses-tu du circuit de la course en ligne ? Peut-il te convenir ?
Je préfère quand ça monte mais je peux aussi aller vite au sprint. S’il faut emmener des filles, je le ferai. Sur le plat c’est toujours spécial et encore plus chez les Juniors. Ça peut arriver au sprint ou rouler très vite, on ne sait jamais. On veut faire une belle course d’équipe et ramener le maillot.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Juliette LABOUS