Equipe de France Dames : « Tout peut arriver »

Crédit photo Maxime Segers / DirectVelo

Crédit photo Maxime Segers / DirectVelo

Bien qu'elles ne soient pas les grandes favorites sur le papier, les filles de l'Equipe de France Dames espèrent bien réaliser un gros coup à l'occasion des Championnats du Monde de Doha (Qatar). C'est ce qu'a confirmé Sandrine Guirronnet, la sélectionneuse nationale, à DirectVelo.

DirectVelo : Comment les filles se sont-elles préparées pour ce Mondial ?
Sandrine Guirronnet : La plupart d'entre elles étaient récemment sur la piste pour des rendez-vous importants, à commencer par les Championnats de France à Bordeaux (voir la sélection française). J'en ai d'ailleurs profité pour rassembler l'ensemble des filles sélectionnées pour Doha. Nous avons ainsi pu passer cinq jours toutes ensemble. C'était important de se rassembler, pour la cohésion du groupe, même si les filles se connaissent déjà très bien puisqu'elles évoluent toutes au Team Poitou-Charentes Futuroscope 86 à l'exception d'Audrey Cordon-Ragot, mais qui connait elle aussi parfaitement ses équipières de l'Equipe de France.

UN CIRCUIT AU PROFIL D'UN CRITÉRIUM

Sans surprise, tu as concocté une équipe autour de sprinteuses...
La sélection s'est faite assez naturellement. Comme chez les hommes, nous avons la chance d'avoir au calendrier féminin le Tour du Qatar. J'ai pu me baser là-dessus pour faire mes choix. Des filles comme Roxane Fournier ou Pascale Jeuland sont rapides et ont l'habitude de ces routes au Qatar. Il paraissait évident de les sélectionner, comme Audrey Cordon-Ragot - notre photo - qui est bien installée dans cette Equipe de France. Elise Delzenne aurait également eu sa place mais elle a préféré faire l'impasse pour se consacrer à la piste, puisqu'elle vise la médaille d'or aux Championnats d'Europe de poursuite individuelle.

Est-il possible d'imaginer autre chose qu'un sprint massif à Doha ?
C'est compliqué. Il y a quand même beaucoup de nations susceptibles de décrocher un podium en cas d'arrivée groupée. Un sprint massif semble être le scénario le plus plausible, mais d'autres équipes tenteront de jouer l'attaque. Ce sera un circuit type critérium, avec beaucoup de relances et avec l'usure, il pourrait y avoir des cassures.

JOUER SUR TOUS LES TABLEAUX

Faudra-t-il se contenter de protéger les sprinteuses ou mettre des filles dans les coups ?
Il faudra un peu de tout ça à la fois. J'ai emmené au Qatar une équipe compétitive qui doit pouvoir jouer sur tous les tableaux. Bien sûr, il faudra protéger nos sprinteuses, mais il faudra également suivre les coups dangereux car dans l'absolu, il n'y a pas la garantie que le maillot se dispute au sprint massif. Si nous sommes piégées par un groupe dangereux, il faudra de toute façon rouler et griller des cartouches. Alors autant aller dans les coups. Les Néerlandaises, les Italiennes ou les Australiennes pourraient très bien faire la course. A nous de suivre et de faire les bons choix.

Imagines-tu des bordures ?
Je pense que la boucle finale de 15 kilomètres n'est pas vraiment propice aux bordures. Tout se fait en ville et avec tous ces buildings, il me semble que les filles seront à l'abri. Il y aura peut-être trois ou quatre kilomètres un peu plus exposés, mais de là à créer de grosses bordures, j'en doute.

DEUX CARTES MAÎTRESSES

Quelles sont les chances de l'Equipe de France en cas d'arrivée massive ?
Je pense que Roxane Fournier peut rivaliser avec les meilleures mondiales. Elle tourne autour un peu d'une grosse gagne depuis quelques temps mais elle est capable de faire de très grandes choses. Pascale Jeuland est également une très bonne sprinteuse et elle sait se faufiler dans un sprint. Pour moi, tout peut arriver, y compris le meilleur. 

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