Senne Leysen a du punch

Crédit photo Maxime Segers - DirectVelo.com

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Lutter contre la trotteuse. Se battre pour exploiter chaque seconde. Indécrottable rouleur et spécialiste de l'exercice contre-la-montre, Senne Leysen reprend jour après jour le contrôle du temps. Cours, stage, travail de fin d'étude. Entrainements, déplacements, compétitions. L'agenda se charge, les semaines défilent et la fatigue s'accumule. "J'ai vraiment vécu des moments difficiles lors des derniers mois", témoigne l'Espoir 2 de Lotto-Soudal U23 pour DirectVelo.

En avance d'une année sur le programme scolaire classique, le fils de Bart Leysen, directeur sportif chez Lotto-Soudal, se retrouvait dès sa 2e année Juniors dans l'enseignement supérieur. Trois années plus tard, diplôme de Bachelier en Droit acquis, Leysen peut se consacrer pleinement au cyclisme depuis le mois de juin. "Je sens ma progression au quotidien. Jusqu'à la fin de mon cursus, je ne dépassais jamais les trois heures d'entraînement. Donc forcément, après 150 bornes en course, je manquais de punch. Maintenant, je peux m'entraîner correctement et m'améliorer", se félicite l'Espoir 2, qui a tout de même travaillé pendant les vacances.

AU BOULOT SUR LE VELO DE CHRONO

Contre le chrono, son déficit d'heures de selle s'efface légèrement malgré l'impossibilité de participer aux stages du Projet CLM mis en place par la Ligue. Troisième du Championnat de Belgique à Borlo en mai, le robuste Anversois s'est ensuite imposé sur le test national de Waregem avant d'être devancé par le Champion national Nathan Van Hooydonck à Montenaken. Il séduit au passage Jean-Pierre Dubois en vue des échéances européennes. "Nathan est bien meilleur que moi", estime-il pour DirectVelo. "Le chrono reste une discipline que j'apprécie et que donc je travaille."

Deuxième meilleur Belge sur le plan national, il est parvenu à surpasser les coureurs de sa classe d'âge, y compris Ruben Pols, professionnel chez Topsport Vlaanderen-Baloise mais toujours en âge pour une sélection chez les Espoirs. Au Championnat d'Europe à Plumelec, il a immédiatement validé son ticket pour Doha, grâce à une 10e place presque inespérée. "Je connaissais mes capacités même si je manquais de repère à ce niveau", explique-t-il.

UN TOP DIX ?

Le voilà donc embarqué dans une longue préparation, passant par l'Olympia's Tour durant une semaine. "Pas une grande réussite", regrette le robuste rouleur anversois. "Je n'avais pas de bonnes jambes même si ça s'est amélioré au fil de la semaine. C'était un bon entraînement pour le mondial même si je trouve dommage de ne pas être repris pour la course en ligne sur laquelle j'aurais pu aider l'équipe."

Classé 33e du contre-la-montre, déboursant plus d'une minute sur 15 bornes face à l'Australien Miles Scotson, Leysen ne s'inquiète pas. "Je n'étais pas dans des conditions idéales, puisque nous sommes arrivés tard sur place et que je n'ai pas pu reconnaitre le parcours ni m'échauffer correctement. Mais je suis capable de mieux", affirme le représentant de Lotto-Soudal U23.

Un peu fatigué "comme tout le monde en octobre", il juge sa condition similaire à celle des Championnats d'Europe et est plein d'ambitions sur un parcours de Doha totalement plat et donc différent de celui de l'Euro. "Le circuit m'importe peu. Je ne préfère pas l'un ou l'autre, il faudra de toute façon s'adapter. A l'Olympia's Tour, j'ai pris de la vitesse, de la vélocité ce qui sera important sur le plat. J'espère ramener un Top 20 même s'il est compliqué de me situer sur le plan mondial. Et dans un bon jour, pourquoi pas titiller le Top 10."

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