L'Equipe de France Juniors impressionne les Elites

Crédit photo Sébastien Barré

Crédit photo Sébastien Barré

Pour leur dernière sortie avant les Championnats du Monde, les Juniors de Julien Thollet ont surpris par leur engagement et surtout leur résistance sur une distance inhabituellement longue pour eux : 180 kilomètres. Plusieurs acteurs de la course, membres de l'Equipe de France Juniors ou adversaires, reviennent pour DirectVelo sur ce dernier test.

L'INCONNUE DU JOUR : LA LONGUEUR  

Ils devront en faire 135,5 km lors du prochain Championnat du Monde au Qatar mais pour leur dernier test, les Juniors auront quasiment fait une heure de plus. Alors finir ou abandonner, Julien Thollet s'est posé la question jusqu'à quelques heures du départ. "J'ai pensé que ce serait bénéfique de casser la routine avec un effort bien plus que long que ce qu'ils vont faire au Qatar. Il fallait absolument courir".
C'était aussi une interrogation pour les coureurs eux-mêmes qui n'avaient jamais accompli une telle distance. "Forcément, je me demandais comment j'allais me sentir. J'ai essayé de sortir en début de course puis je me suis calmé en prévision du final. Finalement ça allait plutôt bien", avoue Alexys Brunel.

« ILS EN REMETTENT EN HAUT DES BOSSES »

"C'est quand même une belle performance qu'ils font. Il fallait tenir le coup avec 47 km/h dans les deux premières heures", juge Thollet. Habitués à rouler très vite sur les manches de la Coupe des Nations, les Français ont tout de même souffert dans les côtes de l'Indre. "Avec les Elites ça continue à visser en haut des côtes. C'est là que ça fait mal et c'est la grande différence avec les courses Juniors. On monte peut être un cran plus vite dans la côte en Juniors mais il y a un petit moment de repos au sommet", annonce Nicolas Malle, Champion d'Europe Juniors.

Et puis il fallait enfoncer les pédales sur les longues lignes droites du centre de la France. A plus de cinquante kilomètres heure, les Juniors avaient laissé leur 14 dents à la maison. "C'était impossible de penser suivre avec le 14 mais je leur avais demandé de ne pas rester tout le temps sur le 11 ou le 12 dents car ils auraient eu beaucoup de mal à changer de rythme en fin de course", prévient le sélectionneur. A Doha, ils retrouveront un braquet limité sur un circuit plat. La vélocité deviendra aussi essentiel que la puissance.

L'ŒIL DU PELOTON

"Je ne l'ai jamais fait et je ne sais pas si j'aurais été capable de suivre de cette manière en Juniors, avoue Léo Danès (Espoir 2). Ils ont fait la course. Dès qu'ils pouvaient ils en remettaient. Je pense qu'ils ont impressionné".
Simon Guglielmi (CR4C Roanne) était avec Tanguy Turgis dans l'échappée qui est partie à l'entrée du circuit final. "Il est très fort car il a pris ses relais comme les autres dans le groupe. On sent qu'il a de la force et il est déjà bien musclé. En plus il fait encore 4e du sprint, ça veut dire qu'il a été capable de se replacer alors qu'on a été repris dans le final".

L'intéressé qui descendait du podium avec quatre coupes (dont le classement des rushs, du combiné) se montrait lui satisfait de son après-midi. "J'ai pris beaucoup de plaisir. J'étais dans les coups mais je l'ai payé au sprint. En étant plus discret, je pense que j'aurai pu mieux faire au sprint, déclare-t-il. J'ai beaucoup progressé au sprint cette saison donc je vais au Qatar sans pression pour aider au maximum Clément Bétouigt-Suire".
Le Qatar présent dans tous les bouches à la fin de ce Trophée des Champions. "Ils seront tes forts", parie Léo Danès.

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