Greg Van Avermaet : « Pour le même prix, je peux gagner »

Crédit photo Maxime Segers - DirectVelo.com

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Vélo doré, compteur doré, casque doré, lunettes dorées, liseré doré tant sur le maillot que sur les chaussettes. Pas de doute, Greg Van Avermaet est bien un homme en or. Sur la place de Binche, habituée aux tambours et au claquement des sabots, le Champion Olympique faufilait ses fins boyaux en ultime préparatif pour le Championnat du Monde. "Pour le même prix, je peux gagner", peste-t-il auprès de DirectVelo.

Le puncheur de BMC Racing Team a crânement tenté sa chance dans le dernier kilomètre, tentant d'accélérer dans la dernière bosse mais sans parvenir à distancer réellement ses adversaires. "Je me suis économisé pour attaquer dans la bosse. Ça a marché, mais sur le sommet, Démare est rentré et m'a remonté très vite puis c'était fini. Il mérite sa victoire", concède le Maillot Jaune du dernier Tour de France, 31 ans.

Apparu éreinté sur le Tour de Lombardie qu'il n'a d'ailleurs pas terminé, Van Avermaet semble avoir récupéré depuis son retour de Bergame et confirme le bienfait des journées de repos qu'il s'accorde entre chacune des courses. La saison fut longue pour le Champion Olympique, qui a ouvert le printemps victorieusement au Nieuwsblad puis à Tirreno-Adriatico avant de voir son rêve brisé par une chute et une fracture de la clavicule sur le Tour des Flandres.

S'ADAPTER

Le Waeslandien s'est ensuite remis en selle pour émerger au Tour de France, où il s'est drapé du maillot or pendant plusieurs jours avant de débarquer à Rio avec l'issue heureuse que l'on connait. Son retour victorieux au Canada, sur le GP de Montréal, n'était peut-être pas qu'un feu de paille. S'il se reconnait fatigué, Van Avermaet tient à se rassurer avant de s'envoler pour Doha (Qatar). "Nous nous sommes détachés à quatre dans la dernière bosse, ça veut dire beaucoup", estime le 4ème de Binche-Chimay-Binche, devancé par Démare, Stybar et Roelandts.

Avant de disputer Paris-Tours qu'il a déjà remportée en 2011, Van Avermaet s'est déjà penché sur la météo du Qatar. Si l'UCI confirme envisager de brandir son dispositif conditions extrêmes (lire ici), le jeune papa ne craint pas de voir l'épreuve raccourcie à 150 bornes. "J'ai regardé la météo, on n'annonce que 36 ou 37 degrés. Ce n'est pas un problème tant qu'on ne dépasse pas les 40 ou 42 degrés. Car courir par 48 degrés, c'est inhumain. On verra sur place, mais il faudra de toutes façons s'adapter."

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