Inséparables ? Presque ! Depuis le début de saison, Baptiste Planckaert et Julien Stassen ne se quittent plus... au point même de parfois partager la chambre lors des déplacements à l'étranger. "Si Baptiste s'arrête pisser, moi aussi. S'il crève, je donne ma roue", rigole le Liégeois de Wallonie Bruxelles-Group Protect.

Bien loin l'époque d'Idemasport-Biowanze, en 2012, où le puncheur du Pays de Herve se faufilait dans les sprints massifs au Tour de Wallonie pour accrocher le top dix. Désormais, Stassen joue l'équipier modèle quitte à sacrifier ses desseins personnels au profit de la dynamique de groupe. "J'obéis aux consignes qui me sont données. Je suis payé pour rouler et pour satisfaire dirigeants et équipiers par mon travail", analyse-t-il froidement. S'il se faufile encore aux places d'honneurs quand son leader n'est pas là (8e de la Flèche Ardennaise, 10e de la Ronde de l'Oise), Stassen impose surtout sa large carcasse pour protéger son sprinteur Planckaert du vent. "Mon rôle est souvent de l'accompagner pendant toute la course puis de l'aider dans le final."

Grâce à ses cinq victoires (à la Polynormande ou au Tour du Finistère notamment) et ses seize podiums, Baptiste Planckaert a insufflé une dynamique stimulante au sein d'un groupe Wallonie-Bruxelles parfois désuni par le passé. "Nous avons appris à nous mettre à bloc pour quelqu'un avec, presque systématiquement, la certitude de décrocher un résultat", explique Stassen, 28 ans, pour DirectVelo. "Et lui a rapidement compris que nous étions tous disposés à l'aider. Alors après les bons stages hivernaux, son podium à La Marseillaise nous a convaincu."

DEVANCER DUMOULIN

Ce dimanche encore, tout le groupe Wallonie-Bruxelles tentera de propulser Planckaert vers la victoire finale en Coupe de France-PMU. A la veille du Tour de Vendée, un seul point sépare le Flamand du leader Samuel Dumoulin qui avait manqué la dernière manche à Isbergues. "Nous avons des automatismes et comment gérer la course. Tout dépendra des concurrents au départ pour décider de l'approche tactique à adopter. Même si, en soi, c'est simple puisque Baptiste doit de toute façon devancer Samuel Dumoulin."

L'épreuve française sera une des dernières du tandem Planckaert-Stassen, qui se séparera durant l'hiver. L'un rejoignant le WorldTour et Katusha, l'autre devant normalement grimper en Continental Pro avec Wallonie-Bruxelles. "Forcément, c'est dommage qu'il parte car notre relation était excellente. Mais pour lui, cette promotion était méritée. De notre côté, il faudra simplement recréer un groupe autour d'un nouveau leader." Reste à déterminer de qui il s'agira.