Romain Feillu ne veut prendre la place de personne

Crédit photo Thomas Maheux / thomasmaheux.photodeck.com

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Cette saison, Romain Feillu a décidé de se faire plaisir. C'est donc sans prise de tête mais avec toujours autant de sérieux et d'envie que le sprinteur de 32 ans a enchainé les bons résultats ces dernières semaines. 3e d'étape sur le Tour du Limousin, trois fois dans le Top 5 sur le Tour du Poitou-Charentes puis 4e du GP de Fourmies et 2e du GP d'Isbergues le week-end dernier, il est souvent passé proche de la gagne depuis la mi-août. "Je me sens bien en ce moment. J'arrive à bien me placer avant les sprints. Au niveau de la puissance, je sens quand même que je suis un peu en-dessous d'autres coureurs, et c'est sans doute ce qu'il me manque pour gagner de belles courses, mais sur des circuits difficiles, j'arrive à faire de belles choses", déclare-t-il auprès de DirectVelo.

« PAS FAIRE D'OMBRE AUX JEUNES »

Surtout, Romain Feillu dit avoir toujours le sourire cette saison (lire ici). "C'est notamment grâce à des rencontres que j'ai pu faire à l'entrainement. Je roule avec un petit groupe d'amis et c'est super agréable. Et puis surtout, l'ambiance est top chez HP BTP-Auber 93. Je me sens très bien dans cette équipe et c'est toujours un plaisir de retrouver les copains en course". Dans sa carrière, Romain Feillu dit avoir eu l'habitude de courir dans des structures familiales, que ce soit chez Agritubel ou chez Vacansoleil, "même si cela avait à chaque fois évolué au fil des saisons lorsque l'équipe grossissait ou montait d'un cran".

Si l'ancien triple vainqueur d'étapes du Tour Méditerranéen (en 2011) se sent aussi à l'aise dans la formation Continentale, c'est aussi parce qu'il peut jouer sa carte personnelle sans avoir à solliciter ses équipiers, comme il avait pu lui-même le faire par le passé dans ses précédentes équipes. "Je ne veux pas que des mecs comme Anthony (Maldonado) ou David (Menut) aient à se mettre à mon service. Même chose pour Damien (Touzé) qui vient d'arriver. Je ne veux prendre la place de personne, les jeunes doivent avoir leur chance. Je ne veux surtout pas faire d'ombre aux jeunes".

« AUBER EST UNE STRUCTURE SOLIDE »

Bien qu'il concède volontiers ne pas avoir les mêmes avantages financiers que par le passé, Romain Feillu se dit simplement heureux de son expérience. D'ailleurs, il prolongera l'aventure en 2017. "J'ai donné mon engagement pour l'an prochain. Le Graal serait de pouvoir monter en Continental Pro avec l'équipe à moyen terme. Auber est une structure solide avec une école de cyclisme, une équipe féminine, une formation amateur en DN3 et donc notre équipe professionnelle. Ce serait sympa de retrouver l'Elite, comme à la grande époque de l'équipe", concède Romain Feillu, lequel se sent impliqué dans ce projet. "J'ai passé une si bonne année ici que je ne voyais pas une autre possibilité que de continuer avec eux. Evidemment, je ne vais dire que mes participations à un Paris-Nice ou à un GP de Plouay ne me manquent pas, mais le reste est tellement agréable...".

Avant de se pencher vers 2017, reste tout de même quatre courses à disputer pour Romain Feillu en cette fin de saison : Paris-Chalette-Vierzon (Elite Nationale), le Tour de Vendée, Paris-Bourges et Paris-Tours. Et qui sait, sur la forme du moment... 

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