Mondial 2017 : « Un circuit de folie »

Crédit photo Bergen2017.no

Crédit photo Bergen2017.no

Les Championnats du Monde de Doha (Qatar) sont en pleine ébullition et voilà que l'on se tourne déjà vers la prochaine édition. Fini la chaleur étouffante du Moyen-Orient, les coureurs auront rendez-vous du 16 au 24 septembre 2017 avec Bergen, en Norvège. Coureur français installé en Suède, Pierre Moncorgé connait bien Bergen pour avoir participé, cette saison, au Tour des Fjords, qui empruntait le circuit du futur Mondial à l'occasion de sa 1e étape. Pour DirectVelo, le coureur de Bliz-Merida nous livre ses impressions sur ce tracé, qu'il juge extrêmement sélectif.

IL PLEUT, IL PLEUT BERGEN

« Tout d'abord, il faut savoir qu'il y a de très fortes chances qu'il pleuve beaucoup durant ce Championnat du Monde. C'est bien simple, dans la région de Bergen, il pleut tout le temps. A titre d'exemple, il n'y a eu que deux jours sans pluie en juillet dernier. Il pleut environ 235 jours par an sur la deuxième ville norvégienne. Outre le fait qu'il pleuve, il s'agira sûrement d'une pluie continue. Sur le dernier Tour des Fjords, il ne s'est pas arrêté de pleuvoir une seule seconde pendant les trois premières journées de course. C'est une donnée qui aura bien évidemment son importance. Niveau température en revanche, ce ne sera pas forcément l'enfer. Il ne serait pas surprenant qu'il fasse entre 15 et 20°C degrés à cette période de l'année. 

SECTEURS PAVES ET CIRCUIT TECHNIQUE

Lorsqu'il fait beau (sourires), Bergen est une très belle ville portuaire, très touristique, et plus attirante que la capitale Oslo. Une partie du circuit se trouve au plein milieu de la ville, ce qui rend ce circuit vraiment technique. Il y a notamment des secteurs pavés, sur des routes étroites. Sous la pluie, à pleine vitesse, il faudra vraiment être très prudent. Il y aura des bons petits coups de cul, qui ne sont pas très pentus mais qui ne peuvent pas se passer sur le grand plateau. C'est donc bel et bien dans les descentes que pourraient se faire la différence. Par contre, les routes sont beaucoup moins grasses que dans le sud de l'Europe et ça, c'est un vrai avantage. Malgré la pluie, je n'ai vu pratiquement aucune chute pendant ma semaine dans les Fjords.

SEULEMENT 20 MECS A L'ARRIVEE ?

Ce circuit, c'est simplement de la folie. Il est donc technique mais aussi très usant. Ca tourne pas mal, avec beaucoup de rétrécissements. Le placement sera extrêmement important, d'autant que le peloton sera à mon avis très étiré durant une bonne partie du circuit. En fait, ce pourrait être un très gros chantier. Avec un tel circuit, s'il pleut toute la journée, il pourrait très bien n'y avoir que 20 mecs à l'arrivée. En tout cas, c'est la réflexion que l'on s'est tous fait après la 1e étape du Tour des Fjords, à la fin de l'été. » 

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Pierre MONCORGÉ