Adrien Guillonnet : « Une course fantastique »

Crédit photo Http://sportyves.fr

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Le Tour du Piémont Pyrénéen fait partie des rendez-vous incontournables de la fin de saison. Il offre une dernière opportunité aux grimpeurs en empruntant pour l’une des dernières fois de l’année les cols pyrénéens. "Monter le Soulor et l’Aubisque en compétition, ce n’est vraiment pas banal. A part sur la Ronde de l’Isard ou le Tour de Savoie Mont-Blanc, il n’y a jamais de course avec de tels cols’’, explique Adrien Guillonnet, le vainqueur de cette édition. Pour DirectVelo, le coureur du SCO Dijon revient sur ces trois étapes. 

ETAPE 1 : UN COLLECTIF SOLIDE

« Avant le départ, nous espérions faire une belle course car nous avions une belle équipe. Avec Julien Souton, Jérémy Defaye, Jérémy Cabot ou Louis Louvet, nous étions bien armés. La première étape était vallonnée. Un groupe avec les deux Jérémy (Cabot et Defaye) est sorti dans une côte. Comme nous étions tous à l’avant, nous avons pu contrôler. Finalement, ils font un numéro à trois et le doublé à l’arrivée. Ils avaient tous les deux une minute d’avance et nous pensions qu’ils pouvaient bien passer la montagne. Je sais que Jérémy Defaye s’entraine quelque fois dans les cols et Jérémy Cabot avait bien marché sur le Tour du Chablais.

ETAPE 2 : LA DECEPTION AVANT LA CONSOLATION

Dès le départ, nous avons fait l’effort pour éviter qu’un groupe dangereux ne parte avant le col du Soulor. Ce sont Quentin Bernier et Guillaume Gauthier qui ont roulé dans la vallée. Ils sont revenus sur les échappées au pied du Soulor. Julien Souton et moi devions faire un tempo mais dès les premiers kilomètres, Jérémy Cabot puis Jérémy Defaye ont été en difficulté. Je me suis retrouvé seul de l’équipe dans les premières positions. Je ne savais pas trop si je devais rouler puis à mi-ascension Méderel s’est échappé. J’avais vu sur le Tour du Chablais que je pouvais bien passer les cols mais c’était la première fois que je m’attaquais à un monument comme le Soulor. Finalement, Méderel a été repris juste avant le sommet. A ce moment, nous n’étions plus que cinq avec deux belges et Florent Castellarnau. Dans l’Aubisque, j’ai coincé à deux kilomètres du sommet mais je suis revenu dans la descente. Malgré quelques frayeurs, c’est passé ! Au sprint, je suis battu par Castellarnau. C’est une déception mais j’apprends ensuite que je prends le maillot de leader. C’est plus facile à digérer.

ETAPE 3 : LA RESISTANCE

C’était nouveau pour moi mais j’avais appris en défendant le maillot de coéquipiers sur d’autres courses. Avec le SCO Dijon, Jérémy Cabot a remporté le Tour de Côte d’Or, c’était une bonne expérience. Comme la veille, Quentin Bernier et Guillaume Gauthier ont fait un travail énorme en tête de peloton. Une échappée est partie et nous avons contrôlé derrière. J’étais dans le même temps que Bram Van Broekhoven. A la place je devais absolument finir dans sa roue ou devant lui. Tous les gars ont fait un gros travail. J’ai toujours été protégé dans les roues. Jérémy Cabot m’a déposé à dix mètres de la ligne, nous avons même failli gagner le sprint du peloton. C’était fantastique ! Nos adversaires n’ont pas eu la possibilité d’attaquer.

BILAN : UN ABOUTISSEMENT PERSONNEL ET COLLECTIF

Nous avons tous fait une très belle course et le bilan est très positif. Le trajet du retour a été long mais festif. Personnellement, c’est une satisfaction. Je me suis découvert sur les cols et je n’imaginais pas forcément être capable de suivre les meilleurs. Je sais que je ne suis pas un pur grimpeur mais je suis assez complet. La plus belle ? Je ne sais pas, je ne gagne pas souvent mais j’arrive à en décrocher une belle par an (rires). C’était vraiment un beau week-end ».

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