De l'audace pour Adrien Garel

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Le temps d’un week-end, Adrien Garel a l’habitude de retrouver des proches en Bretagne. Et bien sûr, son vélo l’accompagne souvent. C’était le cas ce dimanche sur le GP Lorient Agglomération (sur le circuit de l’ex-GP de Plouay), où il était le seul coureur du CC Nogent-sur-Oise. "C’est une course qui me faisait rêver quand je venais voir les pros. Il n’y avait pas de course avec le club donc j’ai sauté sur l’occasion", confie-t-il à DirectVelo.

« J’AI HESITE UNE SECONDE QUAND OURSELIN A ATTAQUE »

Adrien Garel se retrouve à l’avant de la course quand le Vendée U ramène le peloton sur le groupe de tête à deux tours de l’arrivée. Cédric Delaplace et Paul Ourselin contrent au pied de la montée finale. Derrière, un groupe d’une vingtaine de coureurs se rapproche sans parvenir à rattraper les deux hommes. "Finalement, Samuel Plouhinec a attaqué sur le sommet. J’ai pris sa roue et nous nous sommes retrouvés à cinq. Sur le plateau, il y avait vent de côté, ce qui nous a permis de revenir sur les deux premiers", explique Adrien Garel.

Il reste alors un tour. L’échappée collabore et maintient le peloton à une trentaine de secondes. "Tout s’est bien passé jusqu’aux quatre derniers kilomètres. C’est le moment que je redoutais. Je savais que j’avais une bonne pointe de vitesse mais je savais aussi que c’est là qu’il allait y avoir des attaques", avoue le récent vainqueur d’une étape sur le Tour de Côte d’Or. Et en effet, on s'agite dans l'échappée. Adrien Garel décide de se replacer à l’arrière du groupe quand il aperçoit la flamme rouge. "C’est à ce moment que Paul Ourselin est parti. J’ai hésité une seconde avant d’y aller. Je suis revenu à dix mètres de lui mais j’ai vu que ça roulait derrière. Je me suis donc relevé et nous nous sommes regardés". Ourselin s’en va lui décrocher une nouvelle victoire (lire ici).

« PARFOIS IL FAUT QUE JE TENTE MA CHANCE EN ATTAQUANT »

Le coureur du CC Nogent règle le groupe de poursuivant (voir classement). "Même si je suis satisfait, je suis quand même déçu. Je m’aperçois que je suis le plus rapide du groupe et pourtant je me fais battre, souffle Garel. J’ai souvent peur que la victoire m’échappe. Il faut que j'attaque, que je sois plus sûr de moi et que je sois plus audacieux !". 

Pour sa deuxième année Espoirs, Adrien Garel a vécu un début de saison compliqué avant de relever la tête après le Championnat de France Elites, à Vesoul. "Je ne voulais pas faire partie de ceux qui avaient fait une très bonne première année Espoirs et qui n’avaient pas confirmé. Finalement, je suis mis trop de pression et je suis passé au travers, estime-t-il. Depuis juillet, je me fais plaisir et je retrouve des sensations".

Il sera présent sur les rendez-vous importants de fin de saison (3 Jours de Cherbourg, Paris-Blangy, Paris-Tours Espoirs) avant de tourner vers une autre discipline : la piste. "J’ai été déçu de ne pas être sélectionné pour les Championnats d’Europe mais la préparation m’a permis de retrouver des sensations. Je vais disputer les Championnats de France avec l’objectif de faire un résultat sur la poursuite par équipes, avec le Comité de Picardie. Je devrais aussi faire l’Omnium. Je vais continuer pour viser une sélection en Coupe du Monde".

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