Christophe Noppe : « Le Mondial, un objectif. L'Europe, un bonus »

Crédit photo Joeri De Coninck - DirectVelo.com

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Au mois d'avril, Christophe Noppe avouait courir après un "coup d'éclat" (lire ici). La patience du puissant sprinteur d'EFC-Etixx a finalement été récompensée à Haasdonck, où il a remporté la troisième étape du Tour de Flandre-Orientale. Premier succès, un peu inattendu, au sprint massif. De quoi le positionner en pion incontournable pour le championnat du monde ultraplat de Doha ?

DirectVelo : Enfin, tu tiens cette première victoire !
Christophe Noppe : C'est pour ça que tu cours, non ? J'ai accumulé les places d'honneurs, les Tops 10 en interclubs donc gagner pour la première fois me fait vraiment plaisir. D'un autre côté, je n'avais pas à me plaindre de ma saison où j'ai affiché ma régularité sur les épreuves UCI, face aux Continentales qui sont compliquées à battre.

« TRAVAILLER MA PUISSANCE »

Huitième à Pérenchies, troisième d'étape au Tour de Namur, neuvième du Championnat de Belgique puis cette victoire. Tu t'es préparé pour cette période ?
Pas vraiment, non. En fait, j'ai pu partir dix jours en stage avec Trek-Segafredo dans les Alpes. Là, j'ai accompli des tests physiques et accumulé les heures de selle. Puis je suis reparti en Ardèche, de mon côté. J'ai vraiment beaucoup bossé, surtout au niveau de ma force, de ma puissance.

Tu as bossé en montagne, pour finalement gagner au sprint !
C'est paradoxal, en effet. Je ne m'attendais pas vraiment à remporter un sprint massif. D'habitude, je préfère les épreuves usantes où je peux faire jouer ma pointe de vitesse dans le final. Mais là, je sentais que j'avais encore de la réserve, de la fraîcheur au sprint donc j'ai vraiment déboulé à bloc.

On peut te voir plus souvent jouer la gagne au sprint ?
En fait, sur les classes deux, c'est bien plus chaotique. Tout le monde veut prendre la roue de Timothy Dupont, qui est presque imbattable. Tandis que chez les Espoirs, nous parvenons mieux à nous placer collectivement, et à gagner au sprint. Mais n'oublions quand même pas que j'ai pu ramener quelques Top 10 dans la roue de Dupont.

« MON PLACEMENT DANS LES BORDURES »

On sait le mondial taillé pour les sprinteurs, les coureurs à la couenne épaisse dont tu fais partie...
J'espère forcément être de la partie. Je me régale dans les bordures ! Jean-Pierre Dubois le sait, et a pu le constater au ZLM Tour où j'ai accompagné les bons coups. Il peut compter sur moi, même si la concurrence est rude avec des mecs comme Enzo Wouters ou Milan Menten qui sort fort rapides. Mais je crois que mon expérience, ma capacité à rester placé quand la nervosité grimpe pourrait tourner en ma faveur.

Et les Championnats d'Europe, déplacés à Plumelec sur un circuit moins usant, pourraient finalement te convenir. Non ?
A Nice, c'était de toute façon inenvisageable, dédié aux grimpeurs. L'arrivée de Plumelec, ce genre de bosse pas trop longue, me convient encore bien. Mais bon, il y a de meilleurs puncheurs que moi. Oui, j'aimerais être repris en équipe nationale. Mon rêve reste avant tout le Mondial de Doha.

Et avant cela, de quoi ton programme sera-t-il fait ?
De la Liedekerkse Pijl, du Memorial Dejonckheere à Oudenburg puis des Trois Jours de Cherbourg où j'avais gagné une étape l'an passé. J'espère à nouveau briller, et apporter à Dubois la confirmation de mon bon niveau de forme. Sans oublier de séduire les équipes afin de décrocher un contrat pro pour l'an prochain.

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