Nico Denz : « Sympa de retrouver les coureurs Espoirs »

Crédit photo Pierre Carrey - DirectVelo.com

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Il y a cette année un représentant du WorldTour sur le Tour de l'Avenir : Nico Denz, 22 ans, membre d'AG2R la Mondiale depuis l'été 2015. Le professionnel, qui porte les couleurs de l'Equipe d'Allemagne, est actuellement 2e du classement général avant d'entamer les quatre étapes de montagne dans les Alpes (lire ici). Une sorte de retour aux sources, où il fait le plein d'expérience et d'enthousiasme.

DirectVelo : Pourquoi as-tu décidé de participer au Tour de l'Avenir, en parallèle de ton calendrier WorldTour ?
Nico Denz : Pour vivre une nouvelle expérience. Je n'avais encore jamais couru ici et c'était un manque dans mon parcours de formation. En 2014, je ne pouvais pas disputer le Tour de l'Avenir parce que j'étais stagiaire chez AG2R La Mondiale. En 2015, je venais de signer un contrat pro au 1er août, alors je voulais profiter de cette nouvelle vie. Cette année, j'ai sauté sur l'occasion. Quand ma fédération m'a proposé de venir, en juillet, au moment du Tour de Pologne, j'ai dit oui de suite. Et pour le moment, je ne le regrette pas.

Tes employeurs d'AG2R La Mondiale t'ont-ils libéré facilement ?
Oui, ça a été très facile. La direction sportive comprenait mon avis, Vincent Lavenu a donné son feu vert immédiatement. Je ne laisserai pas de trou dans l'effectif : nous avons en ce moment trois stagiaires dans l'équipe [Benoît Cosnefroy, Etienne Fabre et Rémy Rochas, NDLR].

Les retrouvailles se sont bien passées également avec l'Equipe d'Allemagne ? Tu n'avais plus couru sous ce maillot depuis le ZLM Tour en avril 2015...
C'est toujours un honneur de porter le maillot de ton pays. Qui plus est, nous avons un super groupe., avec une bonne entente. On s'amuse beaucoup. Je ne connaissais que la moitié de l'effectif mais j'ai tout de suite accroché avec les autres gars. Je ne sais pas si je vais les retrouver en octobre sur les Championnats du Monde. Je ne suis pas sûr que l'équipe ait besoin de moi, pas sûr que le circuit me convienne. Notre leader sera Pascal Ackermann, le sprinter, Champion d'Allemagne. Il y a plein de « jeunes » motivés pour y aller. Je suis prêt à leur laisser la place, mais je serai du voyage si la fédération a besoin de moi.

Quand tu évolues au WorldTour, n'est-ce pas une forme de régression de revenir sur une épreuve 19-22 ans ?
Je ne vois pas les choses ainsi. Le peloton peut regrouper des coureurs de clubs amateurs, d'équipes Continentales, Pro Continentales voire WorldTour. Mais nous sommes tous dans la même catégorie d'âge. Donc nous combattons en théorie à armes égales.

Comment évalues-tu le niveau sportif du Tour de l'Avenir ?
Il y a un sacré niveau ! Les meilleurs jeunes du monde sont au départ et la moitié du peloton passera sans doute pro en 2017 ou 2018. Sur la première étape [samedi, entre le Puy-en-Velay et Veauche], la vitesse était inférieure à ce qu'on voit sur une course pro. Mais les autres jours, on roulait aussi fort que sur une épreuve de Coupe de France-PMU. Et peut-être même plus fort...

« JE PREFERE CE STYLE DE COURSE, TOUJOURS À BLOC »

Tu n'as pas perdu tes repères dans cette façon débridée de courir ?
Non, car il y a encore un an, je courais de cette manière, sur les épreuves Espoirs et Amateurs en France. A vrai dire, je préfère ce style de course, toujours à bloc. Chez les pros, j'ai encore du mal à encaisser les moments où le peloton temporise puis remet en route dans le final. J'aime tellement quand tu as des attaques partout, à gauche de la route, à droite, que tu finis par en perdre la tête !

D'ailleurs, tu es plutôt en bonne forme ?
Oui, je me fais vraiment plaisir. J'ai essayé de bien préparer la course ces derniers jours. Je suis allé à Annecy chez le Président de Chambéry Cyclisme Formation, qui m'a gentiment reçu chez lui, avec ma copine. Je roulais le matin, on passait du temps ensemble l'après-midi. De cette façon, je me suis petit à petit mis dans l'ambiance. Ça m'a bien réussi !

Quelles chances te donnes-tu pour le classement général ?
J'aimerais bien conserver ma place [mercredi matin, Nico Denz est 2e à 41'' de Amund Grondahl Jansen, NDLR]. On a vu un très grand Costa mardi dans le chrono. A ce stade, le grand favori, c'est lui. Je pense que l'Equipe de France sera très compétitive également : on a pas encore beaucoup vu les coureurs, mais ils se réservent pour la montagne. Je sais que ce ne sera pas simple de grimper au niveau des tous meilleurs mais je vais tout donner pour faire de ma première (et dernière) participation au Tour de l'Avenir un souvenir inoubliable.


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