"Une fois plaqué au sol, ma première réaction n'était pas pour la douleur, mais pour le gros coup moral à encaisser." Gaëtan Pons a encore goûté au bitume vendredi, sur la Arnhem-Veneendaal Classic aux Pays-Bas (1.1). "Sur une large chaussée sans obstacle, deux coureurs se sont accrochés juste devant moi puis je me suis retrouvé à terre", relate le professionnel de Wallonie-Bruxelles.

La souffrance s'empare peu à peu de son corps, mais le Liégeois tente tout de même d'enfourcher son vélo pour rallier l'arrivée, une dizaine de bornes plus loin. "Mais la douleur au coude devenait insoutenable. 200 mètres après, je me suis arrêté pour monter dans le camion balai", souffle-t-il, abattu, auprès de DirectVelo.

Le soir, Pons prend la direction des urgences pour établir un premier diagnostic. Les médecins sont formels, outre la commotion cérébrale, conséquence du violent choc de sa tête contre l'asphalte, la tête du radius est fracturée, sans déplacement. "Je me suis rendu chez un spécialiste ce mardi, qui a retiré 15 ml de sang de mon coude", détaille le robuste rouleur de 24 ans.

CONCLURE SUR UNE BONNE NOTE

Après une fracture du scaphoïde en avril, au Tour de Bretagne (lire ici), les coups d'arrêts médicaux se succèdent pour Pons. Qui espère tout de même revenir d'ici l'automne, afin de conserver sa place au niveau professionnel. "Les médecins prévoient six semaines de convalescence. Je devrais recommencer le rouleau vendredi ou samedi, suivant l'évolution de la commotion. Et puis je me battrai pour être capable de m'aligner au départ des courses avant la fin de saison."

En tête, déjà, l'Eurométropole Tour (2 octobre), Binche-Chimay-Binche (le 4 du même mois), Paris-Bourges (le 6) et Putte-Kapellen (le 11). "Ce ne sera pas simple, mais je tiens vraiment à épingler à nouveau un dossard. Le cyclisme est ma passion. Je suis heureux sur mon vélo malgré mes chutes. Donc je veux me donner à fond pour rester chez Wallonie-Bruxelles", conclut ce diplômé en marketing.