Pour sa première course montagneuse avec les professionnels, David Gaudu a été au rendez-vous. Le grimpeur de l'Equipe de France Espoirs, licencié aux Côtes d'Armor-Marie Morin, a en effet pris la 5e place du classement général final du Tour de l'Ain (2.1). De bon augure avant le Tour de l'Avenir qui débutera dans une semaine. Le Breton revient sur sa semaine pour DirectVelo.

DirectVelo : Comment s'est passée cette étape ?
David Gaudu : J'ai l'impression que ça n'a jamais débranché de la journée. Lotto-Soudal a fait un énorme tempo derrière l'échappée. Je me suis fait piéger dans le col de la Rochette. Je me situais dans le deuxième groupe mais j'ai réussi à rentrer devant avant le sommet du col. Je n'étais pas génial au pied du Grand Colombier, j'ai eu du mal à me mettre dedans. Mais après le village de Lochieu, ça allait bien mieux ! J'ai géré ma montée. Je savais qu'il restait encore 14 kilomètres. Un coureur a fait quasiment toute la montée. Puis il y a eu des attaques à cinq-six kilomètres du sommet. J'ai essayé d'y aller une fois, mais je ne suis pas rentré sur De Clercq. Puis nous sommes sortis à deux-trois bornes du sommet avec Pierre Latour. Dans la descente, nous avons repris Bart De Clercq avant de faire un bon bout à trois. Mais cela n'a pas suffi. Derrière, ils étaient forts. J'ai retenté ma chance à deux kilomètres de l'arrivée mais je n'avais plus grand-chose dans les jambes après quatre jours de course. Au sprint, j'ai essayé de faire ce que je pouvais mais je n'avais vraiment plus rien !
 
Quel bilan fais-tu de ta semaine ?
Il est excellent. Je n'avais jamais monté des cols avec les professionnels. Mon Tour de l'Ain me donne de la confiance pour le Tour de l'Avenir. Je suis rassuré sur mon état de forme actuel. J'espère garder cette condition jusqu'au Tour de l'Avenir pour jouer le général.
 
AU TOUR DE L'AVENIR POUR « REMPORTER LA COURSE »

Tu te sens capable de remporter le Tour de l'Avenir ?
Nous allons prendre le départ pour remporter la course. Nous aurons une belle équipe. Il n'y aura pas que moi en leader. Si j'ai une défaillance, nous aurons Léo (Vincent), Mathias (Le Turnier) et Aurélien (Paret-Peintre) qui grimpent bien les cols. Nous ferons le bilan après les premières étapes propices aux bordures puis à l'issue de la première étape de montagne.
 
Tu as donc beaucoup appris cette semaine ?
Oui, j'ai beaucoup appris. Il y avait au départ des équipes WorldTour et des coureurs qui ont déjà terminé dans le Top 10 d'un Grand Tour. Cette semaine, j'ai pu voir comment ça se passe dans un col par exemple. Quand un coureur dit stop pour arrêter les attaques, ça fait rideau. C'est une superbe expérience de courir avec les professionnels.
 
Quel est ton programme d'ici le départ du Tour de l'Avenir ?
Nous allons reconnaître ce dimanche le contre-la-montre de Lugny (16,5 kilomètres). Nous allons sûrement rouler une petite heure. Je vais disputer jeudi le Championnat de France du contre-la-montre pour me remettre en route. Puis viendra vite le départ du Tour de l'Avenir...