David Gaudu : « Tant pis si je pétais »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

David Gaudu, 5e à Lélex, est arrivé pour la victoire ce vendredi sur la première étape de montagne du Tour de l'Ain (2.1). Le grimpeur de l'Equipe de France Espoirs a su accompagner Sam Oomen (Team Giant-Alpecin), Pierre Latour (AG2R La Mondiale), Bart de Clercq (Lotto-Soudal) et Guillaume Martin (Wanty-Groupe Gobert). Le Breton âgé de 20 ans fait le bilan de sa journée pour DirectVelo.

DirectVelo : Comment as-tu vécu cette étape ?
David Gaudu : C'est allé très vite dans les deux premiers GPM. La plupart du peloton était je pense au bord de la rupture. J'ai senti dès le départ que j'avais des bonnes jambes. J'aurais pu monter un peu plus vite. Je me suis dit que ça pouvait peut-être le faire aujourd'hui. Il fallait jouer l'étape pour espérer être bien classé au général final. J'étais protégé, tout comme Léo (Vincent). Nans (Peters) et Valentin (Madouas) devaient essayer de prendre l'échappée. Le bon coup a mis du temps à sortir. Il a hélas manqué 8'' à Valentin pour rentrer sur le trio de tête. Il y a eu tempo ensuite. 

« JE N'AI PAS PASSE BEAUCOUP DE RELAIS »

Et dans la montée de Menthières, tu es dans le coup...
A l'approche du col de Menthières, cela a commencé à beaucoup frotter. J'ai pris un bon virage en bas de la montée. Nous étions bien placés avec Léo, Aurélien (Paret-Peintre) et Mathias (Le Turnier). La montée s'est faite à la pédale. Je n'étais pas extraordinaire mais j'allais mieux vers le sommet, après un replat. La descente a été rapide dans sa première partie et plus calme ensuite. C'est sorti dès le pied de la montée vers Lélex. Nous sommes en préparation pour le Tour de l'Avenir, alors tant pis si je pétais. J'y suis allé, ça l'a fait...

Comment s'est passé le final pour toi ?
Je n'ai pas passé beaucoup de relais. Je pense que j'ai énervé les autres mais je ne pouvais pas faire autrement. Je n'avais pas les jambes pour passer. Sam Oomen est parti en costaud à la flamme rouge. Nous nous sommes regardés. J'étais à bloc. Les autres ont plus de force que moi. Je me suis fait atomiser au sprint. 

« PAS DE COMPLEXE SI J'AI LE JAMBES »

Mais le résultat doit te réjouir ?
C'est un très bon résultat, surtout qu'il est obtenu sur une épreuve de classe 1 par étapes... J'ai terminé 9e au Grand Prix de Plumelec (1.1) mais c'était totalement différent : il y avait moins d'équipes et moins de WorldTour au départ. Par ailleurs, sur le Tour de l'Ain, le terrain est montagneux. Je voulais voir ce que je pouvais faire sur ce type de terrain face aux coureurs professionnels. 

Que peux-tu espérer sur la dernière étape ?
Cela peut bouger mais tout dépendra sans doute des grosses équipes. Si j'ai les jambes, je n'aurais pas de complexe. Et si c'est moi qui attaque, j'aurais peut-être plus de liberté qu'un Bart de Clercq ou Guillaume Martin. En revanche, je ne connais pas du tout le col du Grand Colombier. 

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