Quentin Grolleau, à la seconde près

Crédit photo Océane Quesseveur

Crédit photo Océane Quesseveur

Quentin Grolleau s'est imposé ce dimanche sur le Tour de la Vallée de la Trambouze (Fédérale Juniors), course par étapes comprenant un contre-la-montre individuel le matin et une course en ligne l'après-midi même. Lauréat du classement général final pour une toute petite seconde, le pensionnaire du VC La Pomme-Marseille Juniors revient sur sa journée pour DirectVelo.

DirectVelo.com : Comment as-tu géré cette journée le long de la Trambouze ?
Quentin Grolleau : Il n'est jamais évident de bien gérer deux demi-étapes, avec un chrono le matin (long de 14 kilomètres, NDLR). L'an passé, je me souviens avoir fait un temps relativement moyen sur le chrono. Cette année, j'ai fait 1'10" de moins sur le même parcours, un circuit assez difficile avec une bosse à l'arrivée. Je me savais capable de limiter les dégâts. J'ai fait un chrono assez propre, en restant bien concentré du début à la fin. Surtout, j'avais les temps de référence de mon équipier Quentin Le Mesnager. J'étais vraiment dans le coup sur la première partie, puis j'ai perdu une vingtaine de secondes dans la descente avant de bien finir. C'est une vraie satisfaction. Surtout, ce temps plus que correct m'a permis de me retrouver placé au général (7e à 34" de Clément Didier, NDLR).

« J'AI FAIT L'EFFORT DE COURIR A L'ECONOMIE »

Et puis, le VC La Pomme-Marseille avait différentes cartes à jouer sur l'étape en ligne...
Nous avons placé cinq mecs dans le Top 15 du chrono, alors forcément, ça aide pour la tactique de l'après-midi. Il fallait miser sur notre force collective, comme nous l'avons déjà souvent fait cette année. Surtout, nous voulions vraiment remporter le général car même si l'équipe est très forte cette saison, on tournait autour de la victoire depuis quelques semaines.

C'est cette force collective de l'équipe qui t'a permis de t'imposer ? 
Bien sûr ! Les gars ont fait la course. On avait toujours des mecs à l'avant. De mon côté, j'ai pu rester au chaud assez longtemps. J'ai vraiment fait l'effort de courir à l'économie. Je ne voulais surtout pas faire d'efforts inutiles. Je suis resté patient car je savais qu'il y avait quelque chose de beau à faire. En plus, j'avais en mémoire toutes les fois où j'en ai trop fait cette année. Je ne voulais pas faire d'erreur cette fois-ci. Dans le dernier tour, alors que tout le monde commençait à être limite, Damien (Le Mesnager) a pris un énorme relai dans une bosse. Il a mis tout le monde dans le rouge, et j'en ai profité pour sortir. J'étais d'abord accompagné d'Ugo Clareton, que je connais bien puisqu'il est au Pôle de Saint-Etienne avec moi. Mais il était au bout du rouleau et je suis parti seul à quelques 10 kilomètres de l'arrivée. J'ai tout donné pour aller au bout. J'ai longtemps gardé 23 secondes d'avance : l'écart ne bougeait pas. Puis j'en ai encore remis une couche dans les tous derniers kilomètres.

« LE RESULTAT M'A DONNE RAISON »

Car le général était également en jeu...
C'était très serré jusqu'au bout. J'ai vraiment pensé au général dans le final. D'ailleurs, j'ai sprinté jusqu'à la ligne d'arrivée. J'ai attendu le dernier moment pour lever les bras. Et le résultat m'a donné raison puisque je remporte le général pour une seconde. Gagner ici me fait vraiment plaisir. Je sentais que j'étais en bonne condition et je suis heureux de pouvoir concrétiser.

D'autant que tu étais en revanche passé à côté de la Classique des Alpes (79e), dont tu avais pris la troisième place en 2015 ?
Une chute a tout changé. J'avais basculé le Mont du Chat en huitième position. Je ne m'étais pas mis dans le rouge et je me sentais vraiment bien. C'est facile à dire après coup mais les mecs devant avaient déjà beaucoup donné, et je pense que j'aurais eu les capacités de jouer la gagne. C'était une vraie déception mais désormais, c'est du passé. Cette victoire à la Trambouze me donne un gros moral pour les courses à venir, à commencer par le gros rendez-vous du Championnat de France. Le parcours y est annoncé compliqué et ça pourrait me convenir. 

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