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Benoit Cosnefroy a été gourmand

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Benoit Cosnefroy avait de très bonnes jambes ce samedi sur les routes de l'Etoile d'Or, septième manche de la Coupe de France DN1. Présent dans le groupe de tête dans le final, le pensionnaire du Chambéry CF a tenté le coup en solitaire, alors qu'il aurait peut-être pu espérer l'emporter au sprint. Le coureur de 20 ans revient sur sa journée, et ce choix tactique, pour DirectVelo.

DirectVelo : Quelle était la stratégie de l'équipe au départ ce midi ?
Benoit Cosnefroy : On avait décidé de mettre un coureur dans la première échappée pour éviter d'avoir le poids de la course. Sur une épreuve comme celle-là, si tu dois prendre la chasse en main dès les premiers kilomètres, tu n'as aucune chance d'être présent dans la dernière ligne droite. Par la suite, Nous avons fait deux paires de coureurs: j'étais en binôme avec Jaap De Jong, pendant qu'Etienne Fabre était associé à Aurélien Paret-Peintre. C'est vraiment quelque chose que l'on a improvisé durant la course. Le premier binôme devait passer à l'offensive à 20-30 kilomètres de l'arrivée, et le second sur le circuit final si ça revenait. C'est donc ce que l'on s'est tenu à faire avec Jaap, et qui a créé le mouvement de course que l'on connait, avec ce groupe d'échappés qui est allé au bout.

« PLUS BEAU DE GAGNER EN SORTANT SEUL »

Et une formation du Chambéry CF qui s'est retrouvée en surnombre à l'avant ?
Nous avions plusieurs cartes. Dans le final, j'aurais peut-être pu attendre le sprint, comme il est vrai que je vais assez vite. Dans le groupe de tête, il n'y avait pas vraiment de mecs rapides au sprint, si ce n'est Jérémy Lecroq et Simon Sellier. Alors c'était jouable. Mais j'avais quand même de bonnes jambes, et je me suis dit que ce serait plus beau de gagner en sortant tout seul dans le final.

Et c'est là que tu as contré une attaque de ton équipier Nans Peters...
Il devait rester environ 6 kilomètres lorsque je suis sorti. J'ai longtemps gardé une dizaine de secondes d'avance sur le groupe de contre-attaque mais finalement, j'ai été revu après la flamme rouge.

« J'ESPERAIS QUE CE SOIT MON JOUR DE CHANCE »

Tu y as cru ?
Avec 10 secondes d'avance, c'était forcément jouable. D'un côté, je me disais que ça pouvait se désorganiser à l'arrière et donc se regarder, avec différentes attaques. Mais de l'autre côté, je savais tout de même que plusieurs équipes avaient deux coureurs à l'arrière. Donc finalement, il y avait moyen de s'organiser et de se sacrifier pour certains coureurs. J'espérais que ce soit mon jour de chance, mais ça n'a pas été le cas. Faire 10e, c'est anecdotique.

Tu ne regrettes pas d'être sorti dans le final ?
Après coup, c'est facile de regretter mais j'aurais été tellement fier de gagner une manche de la Coupe de France-DN1 en solitaire, qu'il fallait tenter.

« LE TOUR DE L'AVENIR, UNE DECEPTION »

Tu avais bien digéré ta deuxième place sur le Championnat de France Amateur à Vesoul ?
Je suis très content de cette deuxième place. Même avec le recul, je ne suis pas déçu. C'est vrai que j'étais à une demi-roue du titre, mais je reste heureux de ce que j'ai fait là-bas. Je n'y ai pas vraiment repensé, mis-à-part la nuit suivante. Je prends cette deuxième place comme un bon souvenir.

Cap désormais sur la Coupe des Nations, mais pas sur le Tour de l'Avenir...
Oui. Je serai sur le Trofeo Almar, en Italie, le 31 juillet prochain. Avant ça, il y aura le stage en Maurienne avec l'Equipe de France. J'ai un été assez léger car effectivement, je ne serai surement pas sur le prochain Tour de l'Avenir. C'est une déception, mais j'ai bien conscience que chacun des mecs qui sera présent là-bas mérite sa place.

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