Tanguy Turgis n’était « pas sûr d’avoir gagné »

Crédit photo Hervé Dancerelle / DirectVelo

Crédit photo Hervé Dancerelle / DirectVelo

Tanguy Turgis s’est imposé ce dimanche sur la 2e et dernière étape du GP Général Patton (Coupe des Nations Juniors), au Luxembourg. Le coureur français a devancé le Slovène Ziga Horvat et le Néerlandais Ide Schelling. Il termine également deuxième du classement général final, à 4 secondes du Danois Andreas Kron. Quelques minutes après l’arrivée, DirectVelo s’est entretenu avec le pensionnaire de l’Equipe de France Juniors.

DirectVelo : Comment as-tu construit ton succès sur cette 2e étape ?
Tanguy Turgis : Je visais surtout l’étape même si j’espérais aussi faire un truc au général. 30 secondes de retard sur le leader de la course, c’était à la fois beaucoup et rien. Je m’étais mis en tête de surveiller Marc Hirschi avant le départ. Et il a attaqué dans la première bosse, mais il a été repris. A ce moment-là, j’ai dit à Nicolas (Malle) et Anthony (Jullien) que je me sentais bien. Ils pouvaient jouer leur carte au sprint s’ils en avaient l’opportunité mais personnellement, je voulais quand même tenter quelque chose.

« DANS LE DOUTE, J’AI PREFERE ASSURER »

Ce que tu as fait en attaquant dans la dernière ascension…
Le Slovène (Ziga Horvat) est parti au train, et je l’ai suivi. J’ai pris de gros relais. Nous étions plusieurs à vouloir faire la différence. J’ai insisté jusqu’au sommet de la bosse. Je me suis notamment retrouvé avec un néerlandais (Ide Schelling) et toujours ce coureur slovène. Ils m’ont parlé en anglais : sans doute pour me dire qu’il fallait que l’on collabore jusqu’à l’arrivée. Mais le néerlandais a été victime d’un ennui mécanique. Nous n’étions donc plus que deux pour la gagne, avec le coureur slovène. J’ai une nouvelle fois accéléré.

Et tu l’as fait craquer ?
J’ai réussi à prendre une bonne avance assez vite. La dernière ligne droite était très dure, avec vent de face. Mais j’ai réussi à garder un peu d’avance pour gagner l’étape. Pour l’anecdote, je n’ai même pas levé les bras sur la ligne d’arrivée car je n’étais pas sûr d’avoir gagné. Il me semblait que j’étais devant, mais je me demandais si l’on avait repris tous les échappés car j’entendais que l’on nous donnait des temps d’écart. Alors dans le doute, j’ai préféré assurer.

« LE BESOIN DE SOUFFLER »

Après ta victoire d’étape sur le Tour du pays de Vaud, voilà un nouveau succès à l’international ?
Je vise tout particulièrement ces courses à l’international. Ce sont les gros objectifs. C’est sans doute aussi pour ça que je prends des tempêtes sur les manches de Coupe de France par exemple. Ce qui m’intéresse le plus, ce sont ces courses avec l’Equipe de France. C’est là que je veux briller.

Quelle est la suite de ton programme à court terme ?
Pas de courses pendant une semaine ! Je vais marquer une coupure toute la semaine prochaine, en allant à la plage dans le Var, et en famille (sourires). Tout cela en vue de récupérer avant les grands rendez-vous de fin d’année que sont les Championnats d’Europe et les Mondiaux. Bien sûr, il faudra quand même attendre les sélections mais avec mes résultats cette saison, je peux espérer y participer.

La fin de saison s’annonce particulièrement longue cette année…
C’est aussi la raison pour laquelle j’éprouve le besoin de souffler quelques jours. Je n’ai pas pu prendre de vacances ces trois dernières saisons, car tout s’enchainait. Là, je vais enfin pouvoir profiter un petit peu du soleil et de la plage. L’idée, ce sera vraiment de débuter un nouveau gros cycle à partir du Championnat de France de l’Avenir. Mentalement, il faudra être frais et prêt à encaisser les charges de travail. D’où la volonté de s’aérer l’esprit de retour du Luxembourg.   

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Tanguy TURGIS