Jérémy Defaye aurait pu « faire de belles choses »

Crédit photo Mathilde Clouard

Crédit photo Mathilde Clouard

"Juste avant le Circuit de Saône-et-Loire, mon genou a commencé à gonfler, mais sans me faire mal. J’ai donc participé à la course et, deux jours après, en reprenant l’entrainement, j’ai eu de grosses douleurs." Ainsi ont commencé les déboires de Jérémy Defaye au début de saison. "Après de multiples examens, on m’a diagnostiqué une fracture du plateau tibial due à un choc ancien et un autre plus récent, ainsi qu’une inflammation au niveau de l’attache du quadriceps et de la rotule..." Un chemin de croix de cinq semaines sans vélo ni autre sport commence alors pour le membre du SCO Dijon qui verra sa jambe droite perdre "considérablement en muscles".

Outre le physique, c’est aussi mentalement que le coureur de 20 ans a dû lutter, lui qui était alors sélectionné pour la Ronde de l’Isard sous les couleurs de l’Equipe de France. "Ce fut dur car je sentais que j’étais en forme et, en voyant le déroulement de la course, j’étais encore plus déçu. J’aurais pu faire de belles choses", regrette-t-il.

Néanmoins, le début d’année de l’Azuréen n’a pas été tout noir. En remportant la Classique Sauveterre Béarn des Gaves, il a pris la tête de la Coupe de France Espoirs dont la deuxième manche aura lieu ce week-end. "Je me suis reposé après Annemasse-Bellegarde et retour (Elite Nationale où il termine 18e, NDLR) pour repartir de plus belle. Cette victoire était un soulagement, d’autant que j’ai eu le maillot de leader !", se souvient le rouleur, 7e du Championnat de France CLM Espoir l’an passé.  

En reprenant la compétition lors du Grand Prix de Nandax la semaine dernière, Jérémy Defaye a ressenti le manque de force sur sa jambe touchée auparavant. "J’étais à fond pendant 1h50 avant d’abandonner. Je ne pouvais pas faire grand chose de plus. Il me manque du rythme et je pédale surtout sur une jambe et demie, à une période où tout le monde est en forme", analyse-t-il pour DirectVelo.

Sur le Tour des Cantons de Mareuil-Verteillac-Ribérac (Coupe de France Espoirs) qui débute aujourd’hui, le leader de la compétition voulait être au départ afin d’honorer son statut. Mais il reste lucide sur ses chances. "Je n’ambitionne aucun résultat vu ma forme actuelle. Je prendrai la course étape par étape pour aller le plus loin possible", annonce-t-il en gardant une certaine ambition. "Si l’occasion de présente, j’essaierai d’accrocher une place, ce qui est toujours bon pour la confiance".

De l’ambition, il en aura surtout en août, lors des Championnats de France de l’Avenir. "D’ici là, je devrais retrouver un niveau normal et pouvoir jouer les premiers rôles que ce soit sur le chrono ou la course en ligne", espère le 3e de la Ronde de Montauroux (Toutes catégories) qui a surtout une idée précise derrière la tête. "Avant ma blessure, mon grand objectif de la saison était le Championnat d’Europe à Nice, à côté de la maison. Mais pour l’instant, tout cela est loin et j’attends de voir l’évolution sur les prochaines semaines", conclut-il.

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