Pour la troisième année consécutive, Julien Antomarchi était présent dans le final du Championnat de France professionnel. Le sociétaire de Roubaix-Métropole Européenne de Lille termine finalement à la 8e place de l'épreuve remportée par Arthur Vichot (FDJ). Pour DirectVelo, son directeur sportif Frédéric Delcambre évoque le Provençal, "un homme de base très intéressant" de l'équipe Continentale.

« Au briefing, il avait été choisi que Julien (Antomarchi) serait leader. Vu le nombre de coureurs dans l’équipe au départ, on ne voulait surtout pas louper la première grande échappée. On voulait mettre l’équipe dans le bon sens. Malheureusement, ça ne s’est pas produit. On a donc mis à rouler les trois coureurs qui étaient désignés pour aller dans cette échappée. L’Armée de Terre nous a aidés. On est revenu sur les hommes de tête, un peu trop vite à mon avis. On a ensuite repris le cours de la course comme on l’avait prévu, avec une sortie de Julien à trois tours de l’arrivée. On savait que ça se ferait à la pédale.

UN HOMME DE CHAMPIONNATS

Julien est un homme de Championnats, mais pas seulement ! C’est aussi un homme de la chaleur. Il est beaucoup mieux dès qu’il fait beau, et un peu de température. C’est un garçon qui a de l’expérience, qui fait rarement d’erreurs. À chaque fois, il ne lui manque pas grand-chose pour monter sur le podium. C’est un homme de base très intéressant !

Depuis le début de l’année, on ne vient pas pour gagner mais pour jouer ce titre de Champion de France avec lui. Et quand on le fait, on vise un podium. Ça peut paraître bizarre avec les résultats qu’on a eus au Tour de Savoie Mont-Blanc la semaine d’avant, mais on était dans le dur. Je savais que Julien serait présent ce jour-là. Il avait toute ma confiance. Il est transcendé par le Championnat de France.

« CA FAIT QUAND MEME TROIS FOIS »

Il faut se rappeler qu’il y a deux ans, il se fait reprendre à quelques mètres de la ligne à cause d’une chute. Je ne suis pas sûr que le résultat aurait été le même si il n’était pas tombé... L’an dernier, si il n’y a pas une lutte stérile entre deux grosses équipes à deux tours de l’arrivée, je ne suis pas sûr que Cofidis fasse la jonction, et que Julien n’aurait pas gagné. Et dimanche, si il n’y a pas d’atermoiements un peu bizarres, dans l’avant-dernier tour, des gars qui avaient fait le break avec 1’20'' d’avance, le Championnat était quasiment joué. Il n’y avait qu’à assumer, et jouer à la pédale dans le dernier tour. Ce sont des circonstances différentes, mais ça fait quand même trois Championnats en trois ans où il est présent dans le final, pour jouer la gagne. C’est un homme de qualité ! »