Tony Gallopin voulait « éviter le scénario de Lannilis »

Crédit photo Zoé Soullard / DirectVelo

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Acteur majeur sur le final du Championnat de France 2016, Tony Gallopin a dû s'incliner au sprint face à l'enfant du pays, Arthur Vichot (FDJ). Un résultat similaire à celui de l'an passé, où il n'avait été devancé que par le seul Steven Tronet. Egalement troisième en 2013 derrière un certain... Arthur Vichot, le coureur de la Lotto-Soudal passe donc une nouvelle fois tout près du sacre.

C'est donc abattu, le visage marqué par la fatigue et la déception, que Tony Gallopin s'est présenté à la conférence de presse d'après-course. "Pour décrire ce que je ressens, il n'y a qu'un seul mot : la déception, commence-t-il. Jeudi, j'étais content de faire 3e, et c'était une belle performance. Aujourd'hui, cette 2e place est l'une de mes plus grosses déceptions, sinon la plus grosse". En l'espace de quelques années, le coureur formé au VC Etampes, passé par le SCO Dijon et Auber 93 vient pourtant de s'installer parmis les meilleurs coureurs français de l'histoire moderne en signant son troisième podium national en l'espace de quatre ans; une performance uniquement réalisée par Jean Stablinski (1964) et Bernard Hinault (1981) avant lui. Malgré la performance, c'est le dépit qui domine le moral du Francilien. 

« JE N'AI PAS FAIT D'ERREUR TACTIQUE »

A l'offensive dans la Côte des 4 sapins, puis dans la Côte de Neurey, Gallopin a tenté une dernière fois sa chance en solitaire dans le dernier kilomètre, mais doit s'incliner pour quelques mètres. "Je savais qu'avec Arthur, nous etions très proches au niveau du sprint, explique-t-il. Si je n'attaquais pas, je connaissais le scenario, donc j'ai voulu tenter ma chance plus tôt pour éviter cela. Maintenant, je suis tombé sur plus fort que moi au sprint aujourd'hui... C'est le sport, il faut l'accepter."

Optant pour une explication cruellement réaliste de sa 2e place, l'Essonnien a connu une course mouvementée, voire chaotique, accentuée par sa position particulière dans le peloton franco-français. "Tactiquement, ma position de coureur unique dans mon équipe rendait les choses plus difficiles, concède Tony Gallopin. Dans les derniers tours, et notamment à trois tours de l'arrivée, j'étais un peu perdu, je ne savais pas trop qui était où. J'ai beaucoup discuté avec Julian Alaphilippe jusque dans le final. Je n'ai pas fait d'erreur tactique, à mon avis. Quand on sort à trois dans le final avec Vichot et Vuillermoz, c'était le bon plan pour moi car la FDJ et AG2R La Mondiale cadenassaient la course". 

Avant de résumer pour conclure: "C'est une vraie deception, mais c'est le Vélo, il faut savoir s'incliner face à plus fort que soi".

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