« Avant le départ, j'espérais un Top 10. J'étais passée complètement à côté du Championnat de France l'an dernier (33e, NDLR). Jeudi, j'ai pris une petite insolation sur le chrono (16e). J'en étais très déçue... Même si je ne l'avais pas trop préparé, j'espérais un Top 6-7. Aujourd'hui, j'étais contente qu'il ne fasse que 20-22°C. Par contre, j'ai très peur sous la pluie. Et on m'avait dit d'être à l'avant si ça arrivait !

Quand j'ai vu qu'Elise (Delzenne) avait crevé, je me suis dit qu'elle allait être dépannée, revenir sur moi, et qu'on allait peut-être finir à deux. Mais quand j'ai compris que j'allais devoir me débrouiller toute seule, j'ai commencé à stresser un peu. Mais j'ai essayé de maintenir ma cadence, pour aller le plus loin possible. J'y ai un peu cru dans la dernière cote. Mais quand j'ai su qu'Edwige (Pitel) était à onze secondes, je me suis dit que ça allait faire mal dans la deuxième bosse. Je n'ai pas pu l'accrocher, et j'ai donné le meilleur de moi sur le plat pour assurer la seconde place. Je pense que j'ai fait une très belle course.
Dans une semaine, je pars faire le Tour de Féminin, en République Tchèque, avec l'Equipe de France. La semaine d'après, il y aura le Tour de Bretagne, avec la DN 17 - Poitou-Charentes, cette fois. Je vais essayer de bien réussir ces deux épreuves ».

Audrey Cordon-Ragot (Wiggle-High5)

« J'ai un bel objectif qui arrive dans moins de deux mois (les Jeux Olympiques de Rio, NDLR). Il faut passer au-dessus de la course du jour (samedi). C'est un Championnat, c'est toujours très compliqué. Tactiquement, ça se passe très rarement comme on le voudrait, malgré un circuit très dur. Je suis content d'être là, et d'avoir fait troisième. J'avais de super jambes aujourd'hui. Je pense que j'aurai pu gagner, quand je vois le sprint que j'ai fait. J'avais tout pour gagner, mais Edwige (Pitel) avait aussi de très bonnes jambes. Et elle n'est pas restée planquée. Elle a été cherché son titre ! J'aurai été davantage déçue de voir quelqu'un qui n'avait rien fait de la course, venir gagner un sprint à six ou sept. Il n'y a pas de regret à avoir, mis à part le fait que j'ai peut-être trop gueulé pendant la course (rires). J'aurai sans doute eu plus d'énergie pour essayer de rentrer sur Edwige dans la bosse. C'est moi, je suis comme ça, sanguine... mais ça redescend vite ! (sourire)

Je suis contente de voir des jeunes, comme Léna (Guérault), que je ne connaissais pas. À voir comment elle court, je crois qu'il y a un bel avenir du cycilsme féminin français ».