David Gaudu : « Je savais que j'allais faire 3e »

Crédit photo Cédric Congourdeau / DirectVelo

Crédit photo Cédric Congourdeau / DirectVelo

Cité par de nombreux coureurs comme un favori sur le difficile circuit de Vesoul, David Gaudu (Côtes d'Armor-Marie Morin) a tutoyé le rêve tricolore jusque dans les ultimes hectomètres du Championnat de France Amateurs, ce samedi du côté de Vesoul (Franche-Comté). Entre satisfaction et frustration, le Breton raconte sa médaille et son revers pour DirectVelo.
 
Comptant parmi les rares amateurs capables d'aller chercher un Top 10 sur un circuit exigeant sur une Classe 1, le Finistérien a réalisé une deuxième partie de printemps plus que probante, et affirme avoir "franchi un nouveau cap" avec cette médaille de bronze. "J'avais déjà montré quelques choses intéressantes sur les courses par étapes par le passé, commente le natif de Landivisiau. Au printemps, j'ai montré que je savais aussi gérer les courses d'un jour, comme Plumelec. Aujourd'hui (samedi), c'est mon premier podium sur un Championnat national, donc c'est un nouveau palier pour moi". 
 
« DU SUR-MESURE POUR DAVID »
 
Emmené jusqu’au final de l'épreuve dans un fauteuil par ses coéquipiers, Frédéric Guillemot, Jérémy Bescond et Fabien Schmidt, David Gaudu est conscient du poids du collectif dans l'évolution de ses résultats. "Un coureur comme Fabien Schmidt est un véritable plus pour nous, explique-t-il. C'est un véritable capitaine de route qui cherche toujours à tirer l'équipe vers le haut, tant à travers ses résultats que celui des autres. Et aujourd'hui, le travail qu'il a effectué était remarquable". Un plan de course qui ne doit rien au hasard, puisque le même Fabien Schmidt l'avait déjà largement mûri la veille. "C'est du sur-mesure pour David, confiait-il à DirectVelo lors de la reconnaissance du parcours. Il a la caisse pour enchaîner les efforts nécessaires pour passer la bosse durant 13 tours, alors que beaucoup se cogneront au mur au bout de 7 ou 8 tours". Une prédiction qui en dit long sur l'état d'esprit de la formation costarmoricaine.
 
Cependant, la route qui menait au sacre national s'est arrêtée à 500m de la ligne d'arrivée du circuit franc-comtois. Rejoint dans la dernière ligne droite par Valentin Madouas et Benoit Cosnefroy, le coureur de Côtes d'Armor-Marie Morin n'a pas caché sa frustration, si temporaire fut-elle. "Dans le final, je me motivais en pensant au maillot tricolore, au fait d'aller le chercher, c'était grisant, commente-t-il. Quand j'ai vu que c'était fini pour moi, j'ai laissé parler la frustration, j'étais vraiment énervé sur le coup". 
 
« LA COURSE PRESQUE PARFAITE »
 
Comme chaque médaille a son revers, le bronze de David Gaudu n'échappe pas à la règle. Une fois le podium passé, le Finistérien dresse un bilan bien plus réfléchi de sa course. "Le sentiment dominant, c'est la déception, analyse Gaudu. Se faire reprendre aux 500m sur un Championnat de France, c'est forcément frustrant parce que le maillot était vraiment très proche. Après, j'ai fait la course presque parfaite dans le sens où j'ai pu me préserver pour faire ce que j'avais à faire dans le final. Même si ça ne l'a pas fait, je n'ai pas grand chose à regretter, à part peut-être appuyer un peu plus fort sur les pédales dans le final'', ajoute celui qui est passé à l'offensive dans les pourcentages les plus difficiles de la dernière ascension. ''C'était le meilleur endroit pour moi car je savais qu'après, Benoit (Cosnefroy) ou Valentin (Madouas) auraient pu s'accrocher et la différence aurait été moins importante. Après, avec le retour vent de face, il m'aurait fallu peut-être une trentaine de seconde à 4 kilomètres pour espérer l'emporter. Je savais que j'allais faire 3e comme je n'ai pas de pointe de vitesse. J'ai tenté, ça n'a pas marché, c'est comme ça". 

 

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