Elise Delzenne, entre rage et pleurs

Crédit photo Zoé Soullard / DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard / DirectVelo

C’est un épisode qu’elle n’est pas près d’oublier. Sans doute s’en rappellera-t-elle-même toute sa vie. Ce samedi, Elise Delzenne semblait filer vers le titre de Championne de France Dames sur route après un long numéro en solitaire. Partie en contre-attaque à pas moins de 60 kilomètres de l’arrivée, elle avait alors repris une à une l’ensemble des concurrentes qui s’étaient lancées dans des offensives de loin. Jusqu’à se retrouver seule en tête de course, avec 1’50’’ d’avance sur le groupe des favorites. ‘‘A ce moment-là, je me sentais encore bien et j’y croyais vraiment. J’étais l’une des plus fortes’’, rapporte la principale intéressée pour DirectVelo.

« JE NE COMPRENDS PAS… »

Alors qu’Audrey Cordon et Pauline Ferrand-Prévot se marquaient à l’arrière (elles le feront jusqu’à la ligne d’arrivée), il devenait de plus en plus envisageable de voir la pensionnaire de la formation Lotto-Soudal revêtir un deuxième maillot tricolore, après son sacre de 2013, à Lannilis.

Mais c’était sans compter sur une crevaison de la roue arrière, puis une deuxième de la roue avant à peine trois minutes plus tard - notre photo -. En quelques instants, Elise Delzenne a ainsi perdu près de 1’30’’, suite à un dépannage brouillon de la part de la voiture neutre. ‘‘Je ne comprends pas comment cela a pu arriver. Cette double crevaison m’a fait tout perdre’’, peste Elise Delzenne, folle de rage et de tristesse à l’arrivée. ‘‘Cet incident ne pouvait pas plus mal tomber, j’étais en train de faire le trou’’, ajoute-t-elle.  

« J’Y CROYAIS ENCORE »

Reprise par le groupe des favorites quelques minutes après sa seconde crevaison, elle n’a jamais pu retrouver les ressources pour tenter une nouvelle fois sa chance. ‘‘A ce moment-là, c’est la rage qui m’animait. J’y croyais encore. Je me suis dit que je pouvais l’emporter, en espérant une bonne entente dans notre groupe (suite à l’attaque – décisive – d’Edwige Pitel, NDLR), mais ça n’a jamais roulé’’.

Finalement 5e à l’arrivée, Elise Delzenne aura certainement du mal à trouver le sommeil cette nuit. ‘‘Sans ce coup de malchance, je pense que j’aurais le maillot bleu-blanc-rouge avec moi ce soir’’.   

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