Fanny Riberot : « Les années paires me vont bien »

Crédit photo DR

Crédit photo DR

Membre de la formation espagnole Lointek depuis 2009, Fanny Riberot a changé d’horizon cette saison. Malgré de belles années marquées par des collaborations enrichissantes avec des directeurs sportifs tels que Jorge Sanz, désormais dans le staff de la Movistar, la Française a préféré quitter l’équipe fin 2015. "L’an passé, une autre femme est arrivée dans l’encadrement et le contact ne passait pas avec toutes les filles. Elle avait un gros problème de communication, ce qui a rendu l’année difficile pour la plupart de l’effectif, et m’a poussée à partir plutôt que de rester dans une ambiance qui n’était pas sereine", justifie-t-elle à DirectVelo.

Quelques jours seulement après l’annonce de son départ, la cycliste de 33 ans a reçu "pas mal de propositions, dont trois d’équipes UCI". "J’ai choisi Astana car ils m’ont proposé d’apporter mon expérience aux plus jeunes et d’avoir un rôle de coéquipière, ce qui me plait énormément après toute cette expérience du haut niveau", explique-t-elle avant de revenir sur l’adaptation difficile rencontrée à son arrivée dans la formation kazakhe. "J’ai côtoyé pour la première fois les filles lors d’un stage de trois semaines en Sardaigne. C’était inédit pour moi de faire un stage aussi long, personne ne parlait le français et le plus difficile était que les Russes et les Kazakhs ne parlaient que le Russe", raconte l’Agenaise d’origine. Pourtant, le positif ressort rapidement de ce premier rassemblement avec son nouveau team. "Le problème de communication nous faisait plutôt rire, et nous rapprochait".

Alors qu’elle souhaitait mettre fin à sa carrière en 2014, la 3e du Tour de Chongming Island en 2015 (Coupe du Monde) a appris la tâche de coéquipière auprès de Jorge Sanz. "Je suis contente d’avoir le même rôle avec Astana Women’s Team et je suis encore plus motivée quand je vois que le travail que je fais pendant la course paye. Sur le Tour de Zhoushan Island, en Chine, j’étais le poisson pilote d’Arianna Fidanza. Elle gagne la première étape et fait 2e lors de la troisième", confie-t-elle avec fierté.

Cette année, Fanny Riberot a douté. "J’ai enchaîné les problèmes de santé et je n’ai jamais vraiment eu de bonnes sensations. Tous les accidents de cyclistes qu’il y a eu depuis mars n’ont pas arrangé les choses. J’étais pétrifiée sur mon vélo au point de m’arrêter sur le bas-côté à chaque fois que j’entendais un camion me rattraper", se souvient-elle après avoir tourné la page de cette période difficile. "Je n’ai pas baissé les bras et j’ai continué à travailler. Depuis deux semaines, j’ai enfin des sensations qui me rassurent, mais ce n’est que le début. Je dois continuer à bosser pour les prochains objectifs".

Parmi eux se trouvent les Championnats de France qui auront lieu ce week-end à Vesoul (Haute-Saône). Médaillée de bronze de la course en ligne en 2012 et en 2014, la sociétaire du VC Saint-Julien-en-Genevois a des ambitions sur le circuit difficile proposé. "Apparemment, les années paires me vont bien", s’amuse-t-elle avant de revenir sur le parcours franc-comtois. "Je me suis rendu compte en le reconnaissant que ceux qui en parlaient n’exagéraient pas. Il y a une bosse de 1,6km très difficile qui ne me convient pas du tout. Mais je vais tout donner car c’est d’abord un Championnat et il est aussi dans la continuité de ma préparation pour les courses à venir."

Par la suite, Fanny Riberot participera avec son club au Tour de Bretagne en juillet, puis se rendra à Paris pour s’aligner sur La Course by Le Tour de France où elle espère faire briller les couleurs turquoises d’Astana sur la plus belle avenue du monde.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Fanny RIBEROT