David Menut refait ses gammes

Crédit photo Kim Caritoux

Crédit photo Kim Caritoux

Il ne fait pas beaucoup de bruit et pourtant, David Menut est régulier depuis de nombreuses semaines de compétition. 8e des Boucles de l’Aulne ce week-end et 9e du GP de la Somme la semaine précédente, il totalise désormais six Top 10 depuis le début de la saison. ‘‘Cette placette dans l’Aulne était un peu inespérée étant donné que j’avais vraiment de mauvaises sensations durant toute la course. Heureusement, j’ai pu m’appuyer sur mes coéquipiers qui m’ont bien protégé et surtout, j’ai pu compter sur des circonstances de course favorables, avec cette arrivée quasi massive, au sprint’’, détaille le principal intéressé auprès de DirectVelo. ‘‘Si ça avait fait la guerre toute la journée, je n’aurais sans doute pas pu être dans la bagarre finale et faire ce Top 10’’.

David Menut explique ses mauvaises sensations de dimanche par les premières petites chaleurs. ‘‘C’est toujours difficile pour moi. J’ai trouvé qu’il faisait lourd. J’avais un peu chaud et du mal à respirer. J’étais gêné’’. Il est ainsi encore plus satisfaisant de jouer les premiers rôles dans ces conditions. ‘‘Ça reste un Top 10 en Coupe de France, ça fait plaisir. Surtout, ça me fait trois Top 10 d’affilée après ma 4e place sur la dernière étape du Rhône-Alpes Isère Tour, ma 9e place au GP de la Somme et ce nouveau résultat ici’’, souligne-t-il.

« PEUT-ETRE QUE JE N’ETAIS PAS PRÊT »

Voilà qui témoigne en effet d’une belle régularité pour celui qui dispute sa deuxième saison simplement chez les professionnels. ‘‘Je préférerais quand même faire un seul gros coup que d’accumuler les placettes. Mais ça reste bon pour la confiance’’. David Menut le sait, il est en train de passer un cap. Un moment important dans la carrière du coureur de 24 ans, qui avait vécu une première saison très délicate pour son arrivée chez Auber 93. ‘‘J’ai eu du mal à digérer la transition entre les amateurs et les pros. En plus, j’étais souvent malade. J’ai dû refaire mes gammes. D’ailleurs, je continue de refaire mes gammes : aujourd’hui encore, j’ai la sensation de devoir tout réapprendre chez les pros, comme lorsque j’étais passé des Juniors aux Espoirs. L’an passé, je terminais vraiment toutes mes courses à bout de forces. Maintenant, ça va mieux’’. 

Alors comment expliquer cette longue période d’adaptation nécessaire avant de marcher chez les pros ? ‘‘Peut-être que je n’étais pas réellement prêt à passer si tôt au niveau au-dessus finalement. J’ai beaucoup galéré, mais la fin de saison dernière m’a donné confiance, avec de bons résultats, comme cette place de 6e au Tour de Vendée’’. Surtout, David Menut a compris qu’il lui fallait réduire ses charges de travail l’hiver, lui le spécialiste du cyclo-cross qui ne coupe jamais. ‘‘J’ai vu qu’il fallait que j’en fasse un peu moins pour ne pas être cramé sur la route’’. Visiblement, David Menut a trouvé la recette, et il pourrait bien à nouveau faire parler de lui dans les jours à venir, sur les Boucles de la Mayenne.

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