Les Espoirs français « ont pu s’exprimer »

Crédit photo Elise Lamour

Crédit photo Elise Lamour

L’Equipe de France Espoirs a disputé ce week-end le GP de Plumelec-Morbihan puis les Boucles de l’Aulne, deux manches de la Coupe de France-PMU, avec à la clef une 9e place pour David Gaudu le samedi et une 13e place pour Nans Peters le dimanche. Ces deux épreuves ‘‘servaient avant tout d’ultime préparation avant la Course de la Paix’’, cinquième manche de la Coupe des Nations Espoirs. Le sélectionneur national, Pierre-Yves Chatelon, fait le point avec DirectVelo avant le déplacement en République Tchèque. 

DirectVelo : Que souhaites-tu retenir de ce week-end de Coupe de France-PMU ?
Pierre-Yves Chatelon : L’objectif premier était de préparer au mieux la Course de la Paix en disputant deux courses d’un jour d’un niveau supérieur, avec les pros. Les gars ont bien bossé pendant deux jours. Sans peser complètement sur la course, nous avons réussi à répondre présent les deux jours. Les gars ont pu s’exprimer. On a été omniprésents dans les coups, notamment samedi. David Gaudu est parvenu à prendre un accessit (9e) en haut de la bosse de Cadoudal. Nans Peters a également fait une place dimanche alors qu’il n’a pas réellement de pointe de vitesse. On a bien montré le maillot, et c’est satisfaisant. 

N’as-tu pas le sentiment qu’il y avait la possibilité d’aller chercher un résultat encore plus satisfaisant ?
C’est vrai qu’à Plumelec, David Gaudu a été l’un de ceux qui a monté la dernière côte le plus vite. Mais il avait déjà fait des efforts plus tôt dans la course et en plus, il n’était qu’en 30 ou 35e position au pied de l’ultime difficulté. Sans cela, il aurait pu aller chercher un meilleur résultat. Il est encore jeune et très fougueux. Il faut qu’il se canalise un peu, mais il a été à la hauteur.

« PEUT-ÊTRE QU’ERWANN CORBEL S’ETAIT MIS TROP DE PRESSION »

David Gaudu et Nans Peters ont décroché un résultat et pourtant, on attendait plutôt Benoît Cosnefroy puis Erwann Corbel…
Samedi, Benoît (Cosnefroy) n’était pas forcément idéalement placé en bas de la dernière bosse, mais il a quand même été chercher un accessit lui aussi (19e). Quant à Erwann Corbel, il n’a pas été à la hauteur. Erwann a souvent été mal placé et il a fallu que ses jeunes coéquipiers le remontent régulièrement à l’avant du peloton. Il a même été pris dans une bordure, puis a eu des crampes dans le final. Je ne sais pas comment l’expliquer. Peut-être s’était-il mis trop de pression.

Regrettes-tu d’avoir tout misé sur un seul coureur ?
J’ai peut-être fait une petite erreur en ne rabattant pas les cartes sur Nans Peters en fin de course. Cela dit, il était intéressant de pouvoir travailler de cette façon-là. Généralement sur ce type de courses, on sert de « faire-valoir » dans les échappées. Sur ces Boucles de l’Aulne, on avait une stratégie différente avec un groupe soudé et compact autour d’un leader. Il faut aussi passer par-là.

« LA COURSE DE LA PAIX, UNE EPREUVE DE PUNCHEURS »

Place désormais à la Coupe des Nations avec la Course de la Paix…
L’an dernier, on a vu que ça avait été une épreuve de puncheurs. C’est la raison pour laquelle j’ai surtout emmené des puncheurs, avec également Léo Vincent et David Gaudu pour faire quelque chose sur l’arrivée en altitude (voir la composition de l’équipe ici). On ira là-bas avec des ambitions, évidemment, mais pas seulement au classement général. J’aimerais que l’on aille chercher des accessits un peu partout, que l’on soit présent sur chaque étape. 

Avec également des coureurs qui connaissent les routes tchèques ?
Benoît Cosnefroy et Nans Peters étaient déjà de la partie l’an passé en effet. D’ailleurs, Benoît était tombé sur chacune des étapes, alors j’espère bien qu’il pourra vaincre le signe indien sur cette édition. On a les moyens de faire un bon résultat avec ce groupe.

Mots-clés

En savoir plus