Team Pays de Dinan : « Prêt pour la DN2 »

Crédit photo Adeline Harvis

Crédit photo Adeline Harvis

Comme en 2015, le Team Pays de Dinan réalise un très bon début d’exercice 2016, et ce malgré le départ de ces deux cadres à l’intersaison : Axel Journiaux vers le Vendée U et Elie Gesbert au VC Pays de Loudéac. Pour DirectVelo, le directeur sportif de la formation bretonne, François Journiaux, revient sur le début de saison de sa formation et surtout, fait part de ses intentions d’évoluer en DN2 l’an prochain.  

DirectVelo : Quel regard portes-tu sur le début de saison de l’équipe ?
François Journiaux : Nous avions un peu peur après les départs d’Axel (Journiaux) et d’Elie (Gesbert). Nous avons reconstruit l’équipe autour de garçons très jeunes comme Thibault Guernalec, Thibault Lévêque, Gwenaël Petitjean, Florian Richeux ou Alan Riou. Certains d’entre eux sortent des Juniors. On peut dire qu’ils ont bien pris la relève et je suis content du début de saison de l’équipe. En termes de résultats, on a pratiquement gagné les mêmes épreuves que l’an passé. On a remporté des courses par étapes comme le Tour des Mauges, la Flèche d’Armor ou le Tour du pays de Lesneven. Il fallait le faire, ce n’était franchement pas écrit d’avance.

« JE ME PROJETTE DEJA SUR 2017 »

Le groupe semble surtout complet et homogène…
La meilleure illustration de ces propos, c’est le résultat de la Coupe de France de dimanche (le GP de Montamisé, NDLR) : on a mis nos cinq mecs dans les 22 premières positions. C’est le signe qu’il y a un groupe où tout le monde est capable de marcher, et c’est ce qui me fait le plus plaisir. Franchement, en tout début de saison j’avais dit que si l’on faisait la moitié de ce que l’on a fait en 2015, ça aurait déjà été bien. Mais là, on fait un aussi bon début de saison.

Comment imagines-tu la suite de la saison ?
Le groupe est solide. Je pense que l'on va pouvoir continuer sur notre lancée. Je suis également quelqu’un qui aime beaucoup anticiper. Cela me semble capital pour réaliser de belles choses et ne pas être surpris. En fait, je me projette déjà sur 2017. J’essaie d’anticiper les éventuels départs et arrivées. C’est important de savoir où l’on en est et où l’on va. J’essaie de réfléchir à ce qui est le mieux pour chacun de mes coureurs.

« NOUS SAISIRONS CETTE OPPORTUNITE »

Tu penses déjà aux mutations de l’hiver prochain ?
Bien sûr, il le faut. Il faut préparer les mecs qui vont monter en DN1 avec un calendrier adapté. C’était le cas avec Axel (Journiaux) et Elie (Gesbert) par le passé. Lorsqu’ils sont arrivés en DN1, ils n’ont pratiquement pas vu la différence car ils avaient déjà un calendrier complet, chargé et intense avec nous. Si on prend l’exemple d’un mec comme Julian Lino, il n’avait – selon moi – pas encore le niveau pour passer en DN1 l’an dernier. Cette année, oui, il a montré qu’il était capable d’aller à l’échelon supérieur. Et ce n’est pas qu’une question de physique, c’est aussi mental. Parfois, les mecs pensent être prêts mais ils ne le sont pas.

Tu parlais de te « projeter » sur la saison 2017 des coureurs. Qu’en est-il à l’échelle de l’équipe ?
J’ai discuté avec les coureurs et les partenaires. Si nous avons la chance, et ce n’est pas écrit d’avance, de pouvoir monter en DN2 grâce à de bons résultats en Coupe de France, alors je pense que nous saisirons cette opportunité. Je pense que l’on est prêt pour la DN2, en 2017.

« C’EST LOIN D’ETRE FAIT »

Ce qui n’était pourtant pas le cas l’an dernier, alors que vous auriez pu monter… 
C’est vrai, mais il peut toujours y avoir une évolution. L’an dernier, c’était aussi une question de budget. Peut-être aussi que cette fois, nous avons fait le tour de la question en DN3. Nous avons montré ce que nous étions capable de faire et on ne se dit plus que l’on restera en DN3 quoi qu’il arrive, comme c’était le cas l’an dernier. Si nous arrivons à monter, alors nous monterons.

Qu’est-ce que cela changerait pour l’équipe ?
Niveau sportif, pas grand-chose en réalité car nous avons déjà un très beau programme de courses. L’idée, ce serait simplement de pouvoir proposer autre chose aux coureurs, à ceux qui sont-là avec nous depuis des années. Le calendrier serait quand même différent et ça nous permettrait de faire quelques découvertes. Mais il va d’abord falloir briller en Coupe de France. Pour l’instant, nous sommes deuxième (voir ici) et c’est loin d’être fait. La prochaine manche (Rayon-Aubersois, NDLR) pourrait arriver au sprint et cela ne nous sera pas forcément favorable. Il va falloir se battre.

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