Vitesse : « Des choses intéressantes dans les regards »

Crédit photo Thomas Maheux - thomasmaheux.photodeck.com

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Début avril, la FFC a dévoilé les noms des sélectionnés de l'équipe de France sur piste pour les Jeux Olympiques de Rio (lire ici). Franck Durivaux, l'entraineur du sprint avec Laurent Gané, fait le point sur la préparation des tricolores pour DirectVelo, à l'occasion de la première manche de la Coupe de France, à Saint-Quentin-en-Yvelines.

DirectVelo : Que retiens-tu de cette  Coupe de France ?
Franck Durivaux : Le niveau général de l'Equipe de France est bon. À la fois chez les Elites, et chez les jeunes. On a un groupe entier qui marche bien. On voit des choses intéressantes dans les regards. Je pense notamment à François Pervis, qui est parti très "vainqueur", avec beaucoup d'envie, sur cette Coupe de France. Ça fait plaisir de voir ça chez lui ! Tout comme on a revu Quentin Lafargue avec le sourire. On a aussi eu de très belles courses de Keirin de Michael D'Almeida, qui avait encore une grosse injection. Et puis, il y en a d'autres qui marchent fort.

Est-ce plus facile de travailler avec le groupe depuis l'annonce des sélections pour Rio ?
L'annonce des sélections a effectivement placé les choses dans la route pour Rio. Maintenant, chacun sait où il va. C'était très important que ce soit dit, pour que tout le monde se mette en ordre de marche. Et c'est quand même beaucoup plus simple quand on connait ses objectifs. Toute l'Equipe de France de Sprint travaille dur, et bien ! Il faut désormais que ça continue jusqu'aux Jeux...

Justement, comment arrives-tu à maintenir Kévin Sireau sous pression ?
Il faudrait plutôt voir cela avec Laurent (Gané). Mais à ce que j'en vois de l'extérieur et à ce qu'il peut dire, je pense qu'il s'est vraiment mis dans la peau du remplaçant, de la personne qui peut faire en sorte d'apporter quelque chose pour élever le niveau de cette équipe. Il joue vraiment le rôle qu'on lui a donné. On a vu des choses et des valeurs très intéressantes de sa part. Il sait que ce rôle peut lui servir, mais aussi à l'Equipe de France.

« LES REPERES SUR UNE PISTE SIMILAIRE A CELLE DE RIO »

Les rôles de François Pervis (relayeur) et de Michael D'Almeida (finisseur) en Vitesse par équipe peuvent-ils encore évoluer ?
Ils sont vraiment définitifs. Le travail qui est en train d'être mis en place va dans ce sens : Grégory (Baugé) en démarreur, François en relayeur, et Michael en finisseur. L'exercice thématique sur cette épreuve, mais aussi pour travailler d'autres qualités physiques, est orienté dans ce sens. Il faut qu'ils aient l'habitude de travailler ensemble, et dans cet ordre.

L'annulation de la pré-olympiade sur la piste de Rio a-t-elle boulversé vos plans?
On aurait évidemment bien aimé qu'elle ait lieu, car il y a des éléments à prendre. Il y a des stratégies à mettre en place, des repères à positionner. C'est ce qu'il va manquer, mais c'est pareil pour toutes les nations. Il faut donc utiliser d'autres méthodes pour pouvoir préparer les choses différemment. Il y a par exemple la stratégie de trouver une piste avec un dessin similaire à celle de Rio. On a eu plusieurs choix entre Pékin, Copenhague, et une nouvelle piste à Trinidad-et-Tobago [L'Allemagne a choisi le vélodrome danois pour se préparer NDLR]. Les repères seront pris sur celle que l'on a choisie, on avait appelé directement l'ingénieur pour en avoir les dimensions, mais il n'avait bien sûr pas celles de Rio. Pour les autres nations, je sais que plusieurs vont au Portugal et que les Néo-Zélandais viendront en France, à Bordeaux, au moment du Championnat d'Europe de football. J'espère pour eux qu'ils ne seront pas embêtés... mais à y réfléchir, ce serait peut-être une bonne chose (rires).

Quel est le programme de stages prévus d'ici-là ?
Il y en aura donc un sur la piste que l'on a retenue, de la mi-juin à début juillet. Puis, plutôt des compétitions à l'étranger, principalement en Europe, dont la première d'entre-elles sera la deuxième manche de Coupe de France à Hyères (les 8 et 9 juillet, NDLR). Enfin, les coureurs reviendront chez eux, pour être proche de leur famille avant le départ.

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