David Edwards prépare les Jeux paralympiques

Crédit photo Tom Skulander - Australie

Crédit photo Tom Skulander - Australie

Après deux saisons au Chambéry CF entre 2013 et 2014, revoilà David Edwards en France. Et pour son retour dans l’Hexagone, l’Australien n’est pas passé inaperçu sous les couleurs du VC Unité Schwenheim, remportant ce week-end la Ronde du Centenaire (Meuse) avec deux victoires d’étape à la clef (un succès en solitaire puis un contre-la-montre) après s’être déjà imposé sur le GP de Sentheim au début du mois. En réalité, il ne s’agit que d’un passage éclair pour le coureur de 23 ans, qui s’apprête à retourner aux Antipodes pour y préparer les Jeux Paralympiques en tandem au côté de l’expérimenté Kieran Modra, et en tant que Champion(s) du Monde en titre. Explications pour DirectVelo.

DirectVelo : Pourquoi es-tu revenu en France ?
David Edwards : J’avais deux mois de libre dans mon calendrier entre fin mars et fin mai. J’étais en Italie et j’avais le choix entre rentrer directement en Australie ou venir courir quelques semaines en France. J’ai donc choisi de revenir courir quelques temps ici dans ce pays que je connais bien. J’ai trouvé un accord avec le VC Unité Schwenheim et c’est comme ça que je me suis retrouvé sur les routes françaises.

CHAMPIONS DU MONDE EN ITALIE

Mais que faisais-tu en Italie ?
Depuis l’an passé, je suis en tandem sur la piste en sélection australienne avec un aveugle qui marche très fort : Kieran Modra (quintuple Champion paralympique entre 1988 et 2012, NDLR). Il a une vingtaine d’années de plus que moi mais franchement, il m’impressionne. C’est mon coach qui m’a proposé cette aventure et je dois avouer que je me régale. Cela fait désormais un an que je travaille avec Modra et nous venons de devenir Champions du Monde… en Italie. Désormais, nous préparons ensemble les Jeux paralympiques.

Tu cours donc après l’Or paralympique ?
Oui, je travaille dur pour ça depuis un an, pour cette poursuite sur piste de 4 kilomètres. Je suis venu disputer quelques courses sur route en France pour travailler mon foncier. Cela me fait du bien. Mais je vais rapidement rentrer en Australie pour terminer ma préparation (officiellement, les sélections pour les Jeux ne sont pas encore tombées – 30 mai – et David Edwards n’a pas la certitude d’y être sélectionné, NDLR). Il ne me reste plus qu’à disputer la manche de Coupe de France DN2 (les Boucles de la Marne, NDLR) puis je partirai. Encore une fois, j’avais simplement deux mois de libre dans mon programme et je voulais me faire plaisir. Et c’est d’ailleurs chose faite ! J’ai beaucoup aimé ces quelques semaines passées à Schwenheim.  

« DES MOMENTS DIFFICILES » A CHAMBERY

Cela sous-entend également que tu as fait une croix sur le haut-niveau sur la route ?
J’avais fini par me lasser un peu du cyclisme sur route. Enfin, j’ai toujours cette passion mais je me suis fait une raison quant au fait de pouvoir passer professionnel un jour. Alors j’ai simplement été tenté par cette nouvelle aventure. Mais je n’arrêterai jamais le vélo, peu importe le niveau. J’en ai besoin.

Il y a encore deux ans, tu évoluais à Chambéry, dans la réserve d’AG2R La Mondiale…
Je n’ai pas changé d’avis sur mes deux années passées là-bas, même avec le recul. C’est une très belle équipe avec de superbes moyens. Mais ce n’était pas forcément l’équipe qui correspondait le mieux à mes capacités et à mon profil. J’ai vécu des moments difficiles, surtout la première année où il a fallu que je m’adapte à la langue, à la culture et au style de courses. Je n’ai pas percé mais cette famille du Chambéry CF reste dans mon cœur et j’en garde malgré tout de bons souvenirs.

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