Rémi Cavagna sait apprendre de ses erreurs

Crédit photo Joeri De Coninck

Crédit photo Joeri De Coninck

En avril dernier, Rémi Cavagna remportait la 1ère étape du Circuit des Ardennes (2.2) avant d’exploser dans la foulée, le lendemain, et de perdre son maillot de leader (lire ici). "Je me souviens que j’avais fait n’importe quoi. J’étais parti en contre-attaque derrière le groupe de tête alors qu’en plus, j’avais un équipier à l’avant. J’avais bouché quelque chose comme une minute, tout seul. Clairement, j’ai paniqué et derrière ça m’a coûté très cher", se souvient-il auprès de DirectVelo. "Le soir, on m’avait un peu fait la morale dans l’équipe et c’était bien normal".

« CETTE FOIS, JE N’EN AI PAS TROP FAIT »

Un mois et demi plus tard, pas question de reproduire ce même scénario pour le pensionnaire de Klein Constantia, vainqueur d’étape sur le Tour de Berlin (2.2U) et leader de l’épreuve à deux journées de la fin. "Le chrono était tout plat. Un aller-retour sur de belles routes sans virages. Le type de parcours que j’apprécie", se souvient Rémi Cavagna - qui restait sur une déception sur l’effort chronométré du Triptyque des Monts-et-Châteaux. Mais encore fallait-il tenir jusqu’au bout par la suite. "Cette fois, je n’en ai pas trop fait. Je ne voulais pas reproduire les mêmes erreurs qu’aux Ardennes. En principe, je ne fais jamais la même erreur deux fois", se félicite celui qui a pu compter sur ses équipiers lors des dernières étapes pour finalement remporter l’épreuve allemande. "On avait simplement la meilleure équipe de la course, même si les BMC nous ont mené la vie dure jusqu’au bout".    

Egalement lauréat d’étape sur le Tour de l’Alentejo (2.2), Rémi Cavagna totalise déjà quatre succès. "Je suis vraiment content de mes débuts dans ma nouvelle équipe. Tout se passe pour le mieux et je sens que j’ai passé un gros cap", se réjouit celui qui dit avoir notamment progressé sur son placement en course. "Je ne veux pas me faire piéger. A Berlin justement, j’ai été très vigilant sur les dernières étapes en essayant de toujours rester dans les dix premières positions du peloton, même si je n’étais pas totalement serein sur l’issue de l’épreuve".

« ROUBAIX, J’ATTENDS DE VOIR… »

Cette victoire dans un classement général prouve en tout cas l’évolution de Rémi Cavagna, pour qui les équipiers sont désormais prêts à travailler sans compter. "Avoir toute l’équipe à mon service à Berlin était plaisant. C’était surtout une victoire d’équipe et sans eux, je n’aurais pas pu gagner", concède-t-il avant d’ajouter avoir eu ‘‘besoin de changer d’équipe et d’environnement à la trêve pour découvrir d’autres choses, et continuer de progresser’’. Pari gagnant. Désormais, le coureur de 20 ans va se rendre sur Paris-Arras Tour (2.2) avant de se frotter aux pavés de Paris-Roubaix Espoirs. "Certains me disent que ce n’est pas forcément une course pour moi. Personnellement, j’attends de voir ce que ça peut donner". Il sera ensuite temps de préparer le Championnat de France du chrono.

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