Joris Ducrocq : « Fier de mon parcours »

Crédit photo Aurélie Tscheiller

Crédit photo Aurélie Tscheiller

Joris Ducrocq a remporté, dimanche, le classement général de la Ronde Nancéienne. Lui qui avait commencé la saison en 2e catégorie, après une première année en DN3 en 2015. "J’ai eu les points pour remonter en 1ère juste avant la Ronde. Je suis arrivé en confiance après mon succès au GP d’Aix-en-Othe, le 5 mai, en toutes catégories. Mais si on m’avait dit que j’allais remporter le classement général, je n’y aurais pas cru", assure-t-il à DirectVelo

Régulier du vendredi au dimanche (voir le classement), Joris Ducrocq a profité des bonifications de l’ultime étape pour renverser le leader, le Hyérois Romain Paillard. "Le général s’était en partie joué le premier jour, rapporte-t-il. Une échappée a pris du champ et nous n’étions plus qu’une dizaine sous la minute. J’étais à 20 secondes avant la 4e étape et nous avons décidé de jouer les bonifs. Comme j’ai une bonne petite pointe de vitesse, ça l’a fait".

EN FSGT A 18 ANS

A 25 ans, il est encore en pleine découverte du haut-niveau amateur qu’il ne côtoie que depuis l’année dernière. "J’ai  fait une belle saison en 2e catégorie en 2014 et je suis passé en 1ère mais en arrivant l'an passé à l’UV Aube-Club Champagne Charlott', j’ai eu du mal à encaisser les charges d’entraînement. Je découvrais aussi le niveau Elite et j’étais parfois impressionné par les grosses équipes, je me demandais ce que je faisais là", avoue-t-il.

Joris Ducrocq a un parcours plutôt original. Il a commencé le vélo à 18 ans en FSGT avant de prendre une licence FFC en Pass Cyclisme. "Je suis parti du plus petit niveau. J’ai commencé à bien marcher en 2013 et puis l'année d'après, j’ai gagné plusieurs courses".

« ON VERRA BIEN OU CA ME MENE »

Pour sa deuxième année en DN3, l'ex-coureur du Bicycle Club Rémois s’habitue au niveau Elite même s’il doit encore apprendre tactiquement. "Il faut que je me canalise. Je discute beaucoup avec Olivier Lefrançois qui est notre capitaine de route. Par exemple sur Châtillon-Dijon, j’étais protégé dans l’équipe et j’en ai beaucoup trop fait. J’ai craqué dans le final quand les costauds ont mis en route".

A l’aise dans les côtes et rapide au sprint, il rêve désormais d’une victoire en Elite Nationale ou en Coupe de France. "Je suis déjà fier de mon parcours. On verra bien où ça me mène". Celui qui travaille dans les vignes au moment des vendanges devra jongler entre entraînement et travail pour progresser mais le mental est bien présent. "En général, je finis vers 15h30, ça me laisse le temps d’aller m’entraîner. C’est clair que ce n’est pas toujours facile de trouver la motivation mais il n’y a pas le choix", termine-t-il.

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