Pereira : « La force de caractère pour rebondir »

Crédit photo Kim Caritoux

Crédit photo Kim Caritoux

Pris dans une chute spectaculaire lors de la 3e étape des 4 Jours de Dunkerque (2.HC), Florent Pereira s’est relevé avec une fissure de la clavicule. Le coureur de Roubaix Métropole Européenne de Lille était à l’attaque quand une moto qui s’est trompée de route a fait demi-tour juste devant les échappées. "J’étais dans la roue de Quentin Jauregui, je n’ai rien vu. J’ai encore l’image du vélo qui rebondit sur la route dix mètres plus loin. J’ai revu et revu les images, je me dis que je m’en sors bien", assure-t-il à DirectVelo.

« CE SONT DES PETITS SOUCIS QUI T’ENDURCISSENT »

Sa blessure devrait l’éloigner des pelotons pendant quasiment un mois. Une situation qu’il avait déjà connu la saison dernière avec une fracture de la clavicule en mars 2015. "C’est la douleur qui va me guider. Dès que je n’ai plus mal, je remonte sur le vélo. J’ai déjà vécu ça l’année dernière, ce sont des petits soucis qui t’endurcissent, reprend-il. J’ai prouvé que j’avais la force de caractère pour remonter la pente, je sais ce que je veux".

Le vice-Champion de France amateur 2015 envisage un retour au mois de juin. "C’est important de se projeter pour se fixer une ligne conductrice. Je ne vais pas rester dans mon canapé à me morfondre. Il faut être dur avec soi-même, notamment au niveau du poids pour perdre le moins de temps possible. J’espère profiter de ma « petite » préparation pour le Championnat de France pour viser une course comme Paris-Chauny (1.2) par exemple".

L’arrêt forcé de Florent Pereira arrive dans une période où il retrouvait le rythme. "J’ai fait toutes les courses du début de saison, ça a été un peu compliqué. Dans la foulée je suis tombé deux fois et puis il y a eu un moment difficile à gérer avec le décès de Daan (Myngheer). Mentalement, c’était dur d’être à 100% dans la performance mais ça a été pour tout le monde pareil, confie-t-il. Malgré tout, on se doit de le faire pour le staff et pour nous".

« SE REMETTRE EN QUESTION »

Pour sa première saison professionnelle, l’ancien coureur du Team Pro Immo Nicolas Roux a eu besoin d’un temps d’adaptation. "La grande majorité des néo-pros a besoin d’une demi-saison. Chez les pros, il faut vraiment avoir de la force dans la dernière heure de course. Je le travaille à l’entraînement mais il faut aussi courir pour progresser", explique l'Auvergnat.

Après un stage l’été dernier chez AG2R La Mondiale, Florent Pereira a savouré son début de carrière. "On se dit qu’on a réussi mais il faut tout de suite se remettre en question. Tout peut s’arrêter très vite. J’en suis conscient et je pense que personne n’a envie de redescendre chez les amateurs. Je suis content d’être à Roubaix dans une équipe Continentale. C’est un bon moyen pour faire ses preuves. J’ai été stagiaire chez AG2R La Mondiale, ça fait rêver".

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