Julien Thollet : « Une très grosse concurrence »

Crédit photo Joeri De Coninck

Crédit photo Joeri De Coninck

Après Gent-Wevelgem - et la victoire d’Alexys Brunel - et Paris-Roubaix - et la troisième place de Tanguy Turgis, l’équipe de France Juniors dispute cette semaine la Course de la Paix, en République Tchèque, pour le compte de la troisième manche de la Coupe des Nations. Pour DirectVelo, le sélectionneur national Julien Thollet fait le point sur sa sélection et les ambitions des Bleus.

DirectVelo : L’équipe de France a marqué les esprits sur les deux premières manches de la Coupe des Nations. Comment aborder cette Course de la Paix ? 
Julien Thollet : On est satisfait du début de saison. Maintenant, il va falloir essayer d’enchainer avec ce groupe. Il a fallu établir une sélection à partir du parcours proposé. La Course de la Paix est l’une des plus belles épreuves de la saison, très complète avec des étapes aux profils variés avec des arrivées pour sprinters, puncheurs, et même grimpeurs avec deux ascensions assez redoutables dans l’étape la plus difficile. Sans oublier la présence d’un chrono. Il y en a pour tous les goûts.

« ALEXYS BRUNEL ET CLEMENT BETOUIGT-SUIRE SONT LES PILIERS DE L’EQUIPE »

Comment as-tu bâti ta sélection pour cette Course de la Paix ?
On arrive dans une période de l’année où les choses se confirment. Alexys Brunel et Clément Betouigt-Suire sont les piliers de l’équipe. Le premier pourrait marcher sur l’étape la plus difficile et sur le chrono, le second au sprint. J’ai également reconduit Emilien Jeannière et Anthony Jullien, deux coureurs qui ont répondu présent à Wevelgem. Ils sont très complets. Valentin Ferron réalise lui un gros début de saison. Il a été très fort ces dernières semaines. Enfin, Matthieu Legrand étant souffrant, il est remplacé par Bruno Hattier (lire ici). 

Tanguy Turgis, qui vient de remporter le Tour de l’Eure, n’a pas été sélectionné…
Certains se sont étonnés de ce choix mais il faut aussi savoir faire tourner et faire rentrer de nouveaux coureurs dans la sélection. Tanguy sera sans doute de la partie sur une épreuve comme le Tour du Pays de Vaud.

« IL NOUS A TOUJOURS MANQUE UN PETIT QUELQUE CHOSE »

En République Tchèque, l’Equipe de France aura la possibilité de jouer la gagne sur tous les types de parcours ?
C’est l’idée. Je veux que l’on soit dans la bagarre tout le temps avec une équipe qui est assez homogène. On laissera surement faire les deux premiers jours mais c’est vrai que l’on peut espérer marcher sur chaque étape. Restons quand même prudents. Il y a beaucoup d’inconnus en ce qui concerne différentes sélections. Je pense aux Américains, aux Danois, aux Néerlandais ou aux Allemands. Il va y avoir un sacré niveau et une très grosse concurrence. 

Cette épreuve n’a jamais vraiment voulu sourire aux tricolores… 
On n'a jamais remporté cette épreuve. Il y a deux ans, Rayane Bouhanni était leader au départ de la dernière étape, mais c’est vrai qu’il nous a toujours manqué un petit quelque chose. Cette année, nous y allons clairement pour tenter de remporter le classement général. Mais encore une fois, la concurrence sera énorme. Il faudra répondre présent dans les ascensions et faire un très bon chrono.

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