VC Villefranche Beaujolais : « Une journée parfaite »

Crédit photo Julie Desanlis

Crédit photo Julie Desanlis

Le VC Villefranche Beaujolais est en position idéale. Grâce à la victoire de Bastien Duculty et aux accessits de Loïc Rolland et Romain Guillot au Tour du Périgord (première manche de DN2), le club rhodanien s'est emparé de la tête du classement de la Coupe de France. Le constat est forcément très positif pour Anthony Barle le manager de l'équipe qui, comme il l'explique à DirectVelo, considère que le performance d'ensemble est à mettre au crédit d'un gros travail d'équipe.

DirectVelo : Quel bilan fais-tu du Tour du Périgord ?
Anthony Barle : On commence bien mais il ne faut pas se relâcher. On ne peut qu'être content d'une telle manche, chacun a fait le maximum. Tout le monde s'est préparé sérieusement, ça fait plaisir. C'est une bonne journée mais je pense que des améliorations sont encore possibles, on doit toujours essayer de faire mieux. 

Comment avez-vous abordé la manche ?
On veut monter en DN1 donc on voulait forcément être performants mais on ne sait jamais comment ça va être le jour J. Nous avions pris des logements dans un camping situé à 28 km du départ. Nous étions la seule équipe là-bas dans un cadre magnifique au bord d'un lac, des bungalows supers et personne autour. L'ambiance était décontractée la veille, on ne pensait pas trop au vélo. J'ai quand même fait un briefing le soir après une séance de home-trainer et un massage. J'ai insisté sur l'importance de l'épreuve mais j'ai pris garde à ne pas stresser les coureurs.

Comment as-tu vécu la course ?
Quand le groupe de 43 s'est formé à l'avant nous avions cinq gars dedans. A part peut-être Côtes d'Armor-Marie Morin personne n'était aussi bien représenté que nous, c'était parfait. Je suis content que Bastien (Duculty) aille claquer la victoire, c'est indéniablement le plus fort du groupe et il a tenu son rang. Les autres ont fait le job. Cédric (Gaoua) et Alexandre (Gaspari) ont vraiment tenu la baraque devant. C'est un boulot qu'on ne voit pas dans le classement à l'arrivée mais c'est grâce à ça qu'on gagne et qu'on marque des points. Le travail d'équipe est primordial et les coureurs ont respecté les consignes, je suis très satisfait. 

« BASTIEN, C'EST LE GENDRE IDEAL »

Que penses-tu de Bastien Duculty qui vient de remporter sa troisième victoire de la saison ?
Beaucoup de bien. Bastien c'est quelqu'un qui possède de nombreuses qualités : la sagesse, le savoir-vivre, la reconnaissance vis à vis des coéquipiers ou du staff... Il ne se cache pas pendant la course, il est intelligent, sérieux et en plus il est humble ! A mon avis c'est un garçon que toutes les belles-mères aimeraient avoir comme gendre (rires). Il amène des résultats et de la confiance à tout le club. Ses coéquipiers sont à 100 % derrière lui parce qu'ils savent qu'il ne va pas se louper. En retour, il n'oublie pas de les remercier pour leur travail car il sait ce qu'il leur doit. On travaille main dans la main depuis l'an dernier, et depuis juin 2015 notre collaboration fonctionne de mieux en mieux.

A-t-il encore une marge de progression selon toi ?
Je pense qu'il en a encore sous le pied, d'autant qu'il doit pouvoir facilement perdre deux kilos. Bastien progresse constamment : au Jean-Masse il était très fort et il gagne, derrière il enchaîne à Troyes-Dijon et il remet ça au Périgord. Le plus impressionnant c'est qu'il n'a jamais semblé en difficulté. J'espère qu'il brillera et qu'il lèvera les bras à Liergues dimanche pour la course du club. Il devra ensuite se montrer sur le Rhône-Alpes Isère Tour parce qu'il a l'objectif de passer à l'étage du dessus. Il a toutes les cartes en mains, à lui de continuer. Il faut qu'il reste concentré parce que la saison est encore longue, mais j'espère vraiment qu'il aura un contrat de stagiaire cet été. A Chambéry ou Pro Immo ses résultats n'étaient pas à la hauteur de ses espérances et de son physique. Il avait des choses à régler dans sa façon de voir le vélo et de travailler. Aujourd'hui, il prend de beaucoup de plaisir, autant à l'entraînement qu'en course. Je suis très fier pour lui qu'il arrive enfin à réaliser de grandes choses.

DEUX FRONTS SUR LE RAIT ET LA COUPE DE FRANCE

Quel-est ton constat sur le club en général ?
Le groupe est décontracté mais capable d'être concentré quand il le faut. Comme je dis il y a un moment pour rigoler et un moment pour être sérieux. La réussite de l'année et de celles qui viennent c'est la communication. On parle de tout : des choses qui ne vont pas, on en analyse d'autres, et tout le mondé échange : moi, le staff, les coureurs entre eux. Le groupe vit bien, c'est important. Bastien (Duculty) tire l'équipe vers le haut. Il apporte de la confiance et plein de coureurs vont passer un cap, c'est le début de quelque chose,. C'est en courant moins avec le frein qu'on peut réaliser de grandes performances. Je salue également le travail des bénévoles qui sont d'une aide inestimable. Les coureurs eux-mêmes sont impressionnés. Les bénévoles, les partenaires (il y en a près de 150), le fan-club, le club ne serait rien sans eux. On est une grande famille. L'équipe n'est pas seule, c'est un ensemble. On n'oublie pas non plus d'où on est parti. Tout ne s'est pas fait du jour au lendemain. L'effectif est jeune, certains ne se connaissent que depuis le début de l'année. Il reste encore des choses à mettre en place.

Comment allez-vous gérer le week-end dans deux semaines avec les Boucles du Printemps et le Rhône-Alpes Isère Tour ?
Il y a une petite problématique c'est vrai. Nous alignerons deux fronts : un de grimpeurs pour le Rhône-Alpes et un de sprinteurs-rouleurs sur la Coupe de France. Cédric Gaoua, Bastien Duculty et Loïc Rolland sont déjà assurés de participer à l'épreuve de classe 2. On complétera par des jeunes pour qu'ils puissent apprendre. La Coupe de France reste bien-sûr primordiale mais on n'ira pas au Rhône-Alpes en touristes. On sera le Petit Poucet et le but c'est de créer l'exploit. Le discours c'est "faites-vous plaisir, prenez la course comme un jeu mais soyez acteurs". Il ne faut pas faire de complexe parce que c'est une course pro. Sur les Boucles du Printemps il faudra marquer des points pour garder notre première place ou au moins ne pas quitter le podium. Alexandre Gaspari, Romain Guillot et Dorian Lebrat sont sûrs d'y aller, les autres on verra. Finalement la situation est moins grave que prévue : le profil de la Coupe de France convient à certains coureurs mais pas à d'autres, donc ce n'est pas très gênant d'avoir deux fronts.

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